« Ancien Proche-Orient » : différence entre les versions

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Dans le [[Talmud]], un commentaire sur l’[[Ancien Testament]], dit que «  Un juif ne peut être suspecté de pédérastie ou de bestialité » ([[Qiddushin]] 82a, dans Gregersen, 1983), et qu’il est interdit à une veuve de garder un chien de compagnie par crainte qu’elle puisse être tentée d’avoir des relations sexuelles avec lui (Bullough, 1976 ; Dekkers, 1994 ; Gregersen, 1983 ; Hunt, 1974). Le [[Talmud]] fait encore référence à plusieurs reprises aux femmes en ce qui concerne le fait d’avoir des rapports sexuels avec des animaux en réaffirmant la règle biblique : [[Kethuboth]] 65a, [[Yebamoth]] 59b, [[Sanhedrin]] 2a, 15a, 53a, 55a et [[Abodah Zarah]] 22b-23a (Kinsey et al., 1953).
Dans le [[Talmud]], un commentaire sur l’[[Ancien Testament]], dit que «  Un juif ne peut être suspecté de pédérastie ou de bestialité » ([[Qiddushin]] 82a, dans Gregersen, 1983), et qu’il est interdit à une veuve de garder un chien de compagnie par crainte qu’elle puisse être tentée d’avoir des relations sexuelles avec lui (Bullough, 1976 ; Dekkers, 1994 ; Gregersen, 1983 ; Hunt, 1974). Le [[Talmud]] fait encore référence à plusieurs reprises aux femmes en ce qui concerne le fait d’avoir des rapports sexuels avec des animaux en réaffirmant la règle biblique : [[Kethuboth]] 65a, [[Yebamoth]] 59b, [[Sanhedrin]] 2a, 15a, 53a, 55a et [[Abodah Zarah]] 22b-23a (Kinsey et al., 1953).


--[[Utilisateur:Chiron|Chiron]] 8 mars 2009 à 11:37 (CET)


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[[Catégorie:Périodes historiques]]
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Version actuelle datée du 8 mars 2009 à 10:37

Le texte qui suit est traduit et adapaté de l'ouvrage de Hani Miletski, Understanding Bestiality and Zoophilia

Des découvertes archéologiques démontrent que la bestialité fut pratiquée à Babylone, l’ancien empire mésopotamien qui prospéra au troisième millénaire avant Jésus Christ. Hammurabi, le sixième et le plus grand roi de la cinquième dynastie, dirigea l’empire pendant quarante-trois ans (de 1955 à 1913 avant J.C.), il révisa les précédentes lois sumériennes et akkadiennes et produit le Code d'Hammurabi, écrit en cunéiforme sur des tablettes d’argile qui comporte près de 300 dispositions légales. L’une de ces lois proclame la mort pour toute personne qui s’engage dans la bestialité (Blake, 1972 ; Ellison, 1970 ; Hamilton, 1981). Les hommes ayant eu des rapports sexuels avec des animaux devaient être enchaînés à l’animal avec lequel ils avaient eu une relation et ils étaient condamnés à être brûlés avec eux (Rosenfeld, 1967 ; Trimble, 1969).

Néanmoins, selon Waine (1968), pendant les rites de fertilité du printemps à Babylone, des chiens étaient utilisés pour maintenir les conditions d’une orgie de sept jours et sept nuits. Les chiens étaient tenus et sucés jusqu’à l’érection. Ils étaient alors utilisés tant par les hommes que par les femmes jusqu’à ce qu’ils en soient lassés ou que l’animal meure. Le pénis du chien mort était coupé, et lorsque qu’il était séché et durci, il était utilisé pour d’autres escapades de la fête de la fertilité. D’autres animaux étaient utilisés de la même manière (Waine, 1968).

Dans l’épopée babylonienne de Gilgamesh, l’homme sauvage qui en est le héros, Enkidu, a des relations sexuelles avec des animaux jusqu’à sa rencontre avec une prostituée sacrée représentante du culte d’Ishtar qui le séduit et le soigne de ses inclinaisons zoophiles (Master, 1962).

Pour les Hittites, (autour du treizième siècle avant J.C.), les prédécesseurs des Hébreux sur la terre promise, coucher avec une vache ou un chien était interdit et passible de la mort. Cependant, si un homme couchait avec un chien ou une mule, il n’y avait pas de punition. Toutefois cela ne devait pas intervenir à proximité du roi ou un tel homme ne devait pas devenir prêtre : « Si un homme couche avec un porc ou un chien, il doit mourir… Si un taureau monte sur un homme, le taureau doit mourir mais pas l’homme… Si un porc monte un homme, il n’y a pas de peine… Si un homme couche avec un cheval ou une mule, il n’y a pas de punition, mais il ne doit pas s’approcher du roi, et ne doit pas devenir prêtre (Gregersen, 1983 ; Kinsey et al., 1948, pp. 668-669).

Dekkers (1994) suggère que les Hittites étaient plus particulièrement préoccupés par la distinction entre les animaux purs ou impurs plutôt que par la régulation de l’activité sexuelle. Kinsey et al. (1948), avancent que ces restrictions certaines avaient à voir avec la superstition et sont parallèles avec les tabous qui rendaient certains aliments consommables et d’autres non.

Le Livre du Lévitique établit que la bestialité était très étendue dans le pays de Canaan (Dubois-Desaulle, 1933 ; Niemoeller, 1946b). Au quinzième siècle avant Jésus Christ, la mythologie ugaritique affirmait que le dieu des Cananéens Baal copula avec une génisse et que le résultat de ce divin acte bestial fut la naissance d’un enfant nommé Mes ou Mos (Bagley, 1968 ; Masters, 1962). Aussi, la mythologie du Moyen-Orient nous apprend que par des copulations constantes avec des génisses, le dieu phénicien Baal rendit son pénis énorme (Edwardes & Masters, 1977).

Les Hébreux s’opposèrent sur cette question aux précédents habitants de la Terre Promise et leurs coutumes ; ainsi, l’Ancien Testament prohibait toute activité sexuelle avec les animaux. Même le mélange d’animaux et d’hommes ou de dieux fut banni ; les représentations de Dieux avec des têtes d’animaux et des corps d’homme comme celles des égyptiens et des grecs devinrent des abominations (Dekkers, 1994).

La bestialité était étroitement liée à l’homosexualité masculine dans l’esprit des anciens Hébreux (Rosenfeld, 1967). Les Hébreux avaient toujours considéré que les relations sexuelles avec les animaux constituaient une forme d’adoration d’autres dieux, comme pour l’homosexualité, l’homme qui s’était adonné à ces pratiques et l’animal devaient tous deux être mis à mort. Le but de tels tabous consistait à distinguer les Juifs, « peuple élu » de leurs voisins. Les tabous aidaient à maintenir et renforcer les limites du groupe et permettait de maintenir son identité distincte dans des circonstances hostiles (Davies, 1982). Masters (1962) prétend que ces prohibitions étaient le résultat d’un besoin urgent d’augmenter la population parmi les anciens hébreux, de sorte qu’aucun acte sexuel ne conduisant pas à la procréation ne pouvait être toléré.

Dans le Deutéronome 23 :18 il est dit que : « Tu n’apportera point dans la maison de l’Éternel to Dieu, le salaire d’une prostituée ni le prix d’un chien, pour l’accomplissement d’un voeu quelconque; car l’un et l’autre sont en abomination à l’Éternel, ton Dieu. » Selon le traducteur de Dubois-Dessaulle, A. F. N. (1933), cela passage vise un commerce organisé et une forme de bestialité religieuse dans lesquels un bénéfice résultaient de la location de chiens spécialement entraînés étaient fournis au temple.

Voici les références bibliques concernant les relations sexuelles avec les animaux : « Quiconque couche avec une bête sera puni de mort. » (Exode 22 :19), « Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination. Tu ne coucheras point avec une bête, pour te souiller avec elle. La femme ne s'approchera point d'une bête, pour se prostituer à elle. C'est une confusion. Ne vous souillez par aucune de ces choses, car c'est par toutes ces choses que se sont souillées les nations que je vais chasser devant vous. » (Lévitique 18 : 22-24), « Si un homme couche avec une bête, il sera puni de mort; et vous tuerez la bête. Si une femme s'approche d'une bête, pour se prostituer à elle, tu tueras la femme et la bête; elles seront mises à mort: leur sang retombera sur elles. » (Lévitique 20 :15-16), et « Maudit soit celui qui couche avec une bête quelconque! -Et tout le peuple dira: Amen! » (Deutéronome 27 :21).

Comme on peut le voir, il y a deux références concernant les femmes qui ont des contacts sexuels avec des animaux dans l’Ancien Testament (Lévitique 18 :23 et Lévitique 20 :16), et quatre références concernant les hommes. Toutes les prohibitions de la bestialité dans l’Ancien Testament font partie de listes de comportements que dieu interdit aux hébreux tandis qu’il s’agissait d’activités pratiquées par les populations voisines comme des rituels d’adoration de leurs dieux. La punition pour une femme qui avait des relations sexuelles avec un animal était la mort, tout comme pour l’animal.

Dans le Talmud, un commentaire sur l’Ancien Testament, dit que «  Un juif ne peut être suspecté de pédérastie ou de bestialité » (Qiddushin 82a, dans Gregersen, 1983), et qu’il est interdit à une veuve de garder un chien de compagnie par crainte qu’elle puisse être tentée d’avoir des relations sexuelles avec lui (Bullough, 1976 ; Dekkers, 1994 ; Gregersen, 1983 ; Hunt, 1974). Le Talmud fait encore référence à plusieurs reprises aux femmes en ce qui concerne le fait d’avoir des rapports sexuels avec des animaux en réaffirmant la règle biblique : Kethuboth 65a, Yebamoth 59b, Sanhedrin 2a, 15a, 53a, 55a et Abodah Zarah 22b-23a (Kinsey et al., 1953).

--Chiron 8 mars 2009 à 11:37 (CET)