Bestialité

Le terme bestialiste ou bestialité a acquis une connotation négative, impliquant un désintérêt pour les besoins et les émotions de l'animal. Cette connotation trouve son origine dans le désir de certains zoophiles d'établir une distinction claire entre la zoophilie, une orientation sexuelle à part entière impliquant une relation affective avec l'animal, et la simple recherche d'actes sexuels avec un animal.

Cette distinction est souvent l'objet de vives polémiques sur les divers forum consacrés à la zoophilie.

Masters utilise le terme bestialiste spécifiquement dans sa présentation du zoosadisme qui concerne le plaisir découlant de la cruauté exercée à l'égard des animaux.

Stephanie LaFarge (enseignante en psychiatrie à la New Jersey Medical School et directrice du Counseling à l'ASPCA) écrit que deux groupes peuvent être distingués parmi les personnes ayant des rapports sexuels avec les animaux : Les bestialistes qui violent ou abusent des animaux et les zoophiles qui développent un attachement sexuel et émotionnel à l'égard des animaux[1].

Williams et Weinberg ont étudié l'auto-définition des zoophiles par le biais d'une enquête menée sur internet. Ils établirent que ceux-ci envisageaient le terme zoophile comme impliquant le soucis pour le bien être de l'animal et son plaisir en insistant sur le fait qu'ils pensaient obtenir le consentement, par opposition au concept de bestialité que les zoophiles définissent comme un groupe seulement focalisé sur leur propre gratification[2].

Notes

  1. Melinda Roth, "All Opposed, Say Neigh", Riverfront Times, 15 décembre 1991.
  2. Williams CJ, Weinberg MS, "Zoophilia in men: a study of sexual interest in animals", Archives of Sexual Behavior 32 (6): 523–35, décembre 2003. doi:10.1023/A:1026085410617. PMID 14574096.