Kameny (Frank)

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Frank Kameny (au centre) faisant don de matériel activiste à la the Smithsonian Institution’s National Museum of American History en 2007. Smithsonian Photo: Harold Dorwin.

Frank Kameny (né le 21 mai 1925 à New York) est un activiste gay américain. Il est particulièrement célèbre pour son rôle déterminant dans la campagne ayant conduit l'American Psychiatric Association, auteur du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), à déclassifier l'homosexualité des maladies mentales en 1973. Honoré par la Smithsonian pour ce combat, son slogan "Gay is good" et ses pancartes vont entrer au musée national d'histoire américaine.

Position sur la zoophilie

Dans un courrier en réponse à un article du groupe homophobe Americans for truth about homosexuality (AFTAH) concernant la vente de vidéo pornographiques incluant des films de bestialité à la convention Mr Leather, Kameny déclare que pour lui les perversions n'existent pas. Il y qualifie aussi la bestialité d'"idiosyncrasie ou de faiblesse inoffensive de certaines personnes. Tant que l'animal n'y voit pas d'inconvénient, je n'en vois pas non plus, et je ne vois pas pourquoi d'autres en verraient."

Il poursuivait en affirmant ironiquement qu'il était “Absolument indiscutable qu'une partie centrale de la définition même de l'Américanisme résidait dans la garantie trouvée dans la Déclaration d'indépendance, non pas comme un droit mais un droit inaliénable à la poursuite du bonheur." [...] "Si quelque chose que quelqu'un définie arbitrairement comme une perversion sexuelle procure du bonheur pour des adultes consentants alors le fait de pouvoir en jouir est enchâssé dans les bases de l'américanisme.” ... "Alors ayons des jouissances meilleures et plus nombreuses, de plus nombreuses et meilleures perversions, quelle qu'en soit leur définition, entre plus en plus d'adultes consentants." Problème de traduction: We will all be the better off thereby. Et ce sera de l'américanisme en action."

“Si la bestialité avec des animaux consentants procure du bonheurs à certains, laissons les poursuivre ce bonheur."

Americans for truth about homosexuality (AFTAH) a ainsi trouvé dans ce positionnement une nouvelle occasion d'instrumentaliser la question zoophilie en maniant l'amalgame entre homosexualité et zoophilie dans sa campagne contre l'homosexualité. Dans un courrier adressé à l'organisation en juin 2008, elle somme l'association de défense des animaux PETA de revoir le positionnement à l'égard de la zoophilie d'Ingrid Newkirk et de prendre une position publique qui condamne la zoophilie.[1]

Sans doute peu dupe de l'instrumentalisation, PETA n'avait aux dernières nouvelles répondu à l'email adressé par Peter LaBarbera pour l'AFTAH.


Lettre de Frank Kameny à l'AFTAH du 31 mai 2008

  • 1. The term “sexual perversion” is devoid of objective meaning. The famous psychiatrist, Dr. Thomas Szasz aptly and correctly defined “sexual perversion” as: “Any sexual practice disapproved of by the speaker.”

Absolutely indisputably a central part of the very definition of Americanism is the guarantee, found in the Declaration of Independence, as not merely a Right, but as an Inalienable Right, of the “Pursuit of Happiness.”

If something which someone arbitrarily defines as a “sexual perversion” provides happiness for consenting adult participants, then its enjoyment is enshrined in basic Americanism.

So: Let us have more and better enjoyment of more and better sexual perversions, by whatever definition, by more and more consenting adults. We will all be the better off thereby.

And that will be Americanism in action.

  • 2. Bestiality is not “my thing.” I have never participated in it and have no expectation that I ever will. But it seems to be a harmless foible or idiosyncrasy of some people.

So, as long as the animal doesn’t mind (and the animal rarely does) I don’t mind, and I don’t see why anyone else should.

If bestiality with consenting animals provides happiness to some people, let them pursue their happiness.

That is Americanism in action.

  • 3. The First Amendment prohibits ANY law abridging freedom of speech and press. Therefore pornography is fully lawful and may not be limited or suppressed. Thus saith our Constitution.

Anyone who does not choose to view some particular pornography has an absolute right not to view it. But there is NO valid right for such people even to attempt to limit or prevent its acquisition and viewing by those who do choose to view it. Such attempts represent moral fascism, the American Taliban, and Christianofascism in action. They must be resisted to the uttermost. That is the view of the National Consumers Association for the Advancement and Protection of Pornography, Inc., of which I am the founder and President.

Let us have more and better enjoyment of more and better and harder-core pornography by those to whom such viewing provides happiness.

The pursuit of such happiness is Americanism in action.

Give some thought to what Americanism and our American freedoms really mean. It is clear that you haven’t a clue.

signé: Franklin E. Kameny

Traduction de la lettre

  • 1. Le terme « perversion sexuelle » est dénuée de sens objectif. Le célèbre psychiatre, le Dr Thomas Szasz a bien et correctement défini « la perversion sexuelle » comme : « Toute pratique sexuelle rejetée par l'opinion ».

Un élément central de la définition même de Constitution américaine en est indiscutablement la garantie, relisez la Déclaration d'indépendance, la « recherche du bonheur » n’est pas seulement un droit, mais un droit inaliénable.

Si quelque chose, défini arbitrairement comme une « perversion sexuelle », conduit aux bonheurs des participants, adultes consentants, alors la jouissance de ce droit est inscrit dans la Constitution américaine.

Donc : laissons aller vers de plus nombreuses et meilleures jouissances, de plus nombreuses et meilleures perversions sexuelles, quelle qu’en soit la définition, par de plus en plus d'adultes consentants. Nous nous en sentirons bien mieux ainsi.

Et ce sera l’application de la Constitution américaine.

  • 2. La zoophilie n'est pas « mon truc ». Je n'y ai jamais participé et je n’ai pas l’intention de le faire. Mais cela semble être une particularité ou une faiblesse de certaines personnes sans danger.

Donc, tant que l'animal ne s’en préoccupe pas (et l'animal ne s’en préoccupe que rarement), je ne m’en préoccupe pas, et je ne vois pas pourquoi quelqu'un d'autre le devrait.

Si la bestialité, avec le consentement des animaux, apporte du bonheur à certaines personnes, laissons les poursuivre leur bonheur.

C'est l’application de la Constitution américaine.

  • 3. Le premier amendement interdit à TOUTE loi de limiter la liberté de parole et de presse. Par conséquent, la pornographie est pleinement légitime et ne devrait pas être limitée ou supprimée. Ainsi le dit notre Constitution.

Toute personne qui ne choisit pas de ne pas regarder certaines pornographies particulières, a un droit absolu de ne pas les regarder. Mais il n'y a pas de droit valable pour ces mêmes personnes pour tenter de limiter ou d’interdire l'acquisition et le visionnage par ceux qui choisissent de les regarder. Ces tentatives représentent l’action de la morale du fascisme, du talibanisme américain, et du christiano-fascisme. Ils doivent être considérés comme de l'extrémisme. C'est l'avis de la National Consumers Association, pour la promotion et la protection de la pornographie, dont je suis le fondateur et le Président.

Ayons de plus nombreuses et meilleures jouissances par de plus en plus de pornographies « hard-core » pour ceux à qui cette vision offre du bonheur.

La poursuite de ces bonheurs représente la Constitution américaine.

Réfléchissons à ce que Constitution américaine et nos libertés américaines signifient vraiment. Il est clair que vous ne le savez pas.


signé : Franklin E. Kameny

Traduction : Céphée

Références

Liens externes

Voir également