Libération évoque la plainte dAnimalCross envers AnimalZooFrance

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Rédigé par Sarah Finger, un article a été publié ce vendredi 17 septembre 2021 par Libération.
Il s'intitule :
2021-09-17 liberation titre.PNG

Vous pouvez accéder à la capture de cet article (normalement payant) via ce lien : Fichier:Www.liberation.fr societe une-association-de-protection-animale-harcelee-par-des-groupuscules-zoophiles-prets-a-tout-20210917 AXYPVASNS5C6HF7ZZ3F422JZII redirected=1.png
Cet article parlant de ce site, je me suis permis de le mettre en libre accès, j'espère qu'on me le pardonnera.

Cet article concerne l'affaire des menaces dont ont fait l'objet Benoit Thomé et son épouse.

Benoit Thomé explique qu'il a aucun doute sur le fait que ces menaces sont l'oeuvre de groupuscules zoophiles.
Je ne peux pas dire qu'il ait tort. Mais les 7 plaintes ont donné lieu à 3 arrestations, et je peux vous affirmer que les 3 personnes n'ont rien à voir avec ces menaces.
"A charge de la justice de le prouver."
Oui, et, comme le souligne l'article, depuis fin juin, l'instruction est toujours en cours, et rien n'a filtré.
Pourquoi ? Parce qu'il y a rien à faire filtrer. Si il y avait quelque chose à charge contre ces 3 personnes, c'était le bon timing pour faire éclater au grand jour que les zoophiles sont les méchants de l'histoire.
Mais ça n'arrivera pas, parce que ces 3 personnes sont innocentes, et attendent bien au chaud l'ordonnance de non-lieu.
Malheuresement, elle n'arrivera qu'après le passage au sénat de la PPLAnimaux.
Dommage dirons nous. Peut être le fruit du hasard ...
Mais Benoit Thomé entend bien instrumentaliser à fond cette histoire, et la journaliste n'est pas dupe du timing, et précise :
"S’il choisit de parler de cette affaire aujourd’hui, c’est qu’elle devrait être bientôt évoquée dans l’enceinte du Sénat"

«Pendant huit mois, notre association a été victime de nombreuses diffamations et de menaces graves. Je n’ai aucun doute : cette propagande destinée à nous discréditer et à nous anéantir provenait de groupuscules zoophiles prêts à tout pour assouvir leur déviance sexuelle. A charge de la justice de le prouver.» Jusqu’ici Benoît Thomé, 56 ans, président de l’association Animal Cross, avait préféré se taire. S’il choisit de parler de cette affaire aujourd’hui, c’est qu’elle devrait être bientôt évoquée dans l’enceinte du Sénat : en effet, la Chambre haute va examiner le 30 septembre la proposition de loi (PPL) – adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 29 janvier – visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale, dont l’article 11 s’attaque à la zoopornographie.

Cet article prévoit de punir la diffusion d’images à caractère sexuel impliquant des animaux de deux ans de prison et de 30 000 euros d’amende ; le fait d’exercer de tels actes, publics ou non, entraînerait trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Ce texte renforce ainsi considérablement l’arsenal juridique contre les sites spécialisés, mais aussi contre les actes de zoophilie. Les «sévices» infligés aux animaux sont remplacés par la notion plus large d’actes «de nature sexuelle» : les vétérinaires qui constateraient des stigmates de pratiques zoophiles dans le cadre de leur exercice seraient tenus d’avertir le procureur. Un sérieux coup de projecteur sur des actes et des productions zoophiles, restés jusqu’ici dans l’ombre.

Courriers anonymes
Cet article doit beaucoup à la lutte menée depuis deux ans par Animal Cross, une association de protection animale basée à Pau (Pyrénées-Atlantiques). Son objectif : désorganiser les zoophiles qui profitent d’Internet pour se structurer, se conseiller, s’échanger leurs «productions» et autres bons plans. Pour Benoît Thomé, les ennuis débutent il y a un an, tandis qu’il travaille sur cette PPL. Des courriers anonymes tentent de le faire passer pour un pédophile. Il raconte : «Plus d’une centaine de lettres ont été envoyées dans le quartier de Pau où est situé mon bureau. Elles présentaient le photomontage d’un échange WhatsApp, au cours duquel j’aurais envoyé des photos obscènes à une fille de 15 ans. Ce fake a aussi été diffusé sur Twitter.» Dans ce courrier figurent la photo, l’adresse et le numéro de portable de Benoît Thomé, qualifié de «pervers» et de «prédateur». «A la suite de ça, poursuit le président d’Animal Cross, j’ai reçu des menaces de mort par SMS de la part deux personnes qui souhaitaient faire justice elles-mêmes…»

Protection policière
Les diffamations reprennent en février : Benoît Thomé découvre qu’on lui prête cette fois des propos islamophobes. «Un tweet affirmait que je considérais l’islam comme “une religion de pédophile”, que “son prophète aimais (sic) les gamines”… Le tweet poursuivait par ces mots : “Il s’appelle Benoît, et c’est un gros raciste, les frères on fait quoi ?” Figuraient l’adresse de mon bureau, mon numéro de portable, ma photo et plusieurs hashtags dont #fatwa. L’objectif était clairement de susciter des réactions violentes à mon encontre, alors que ni moi ni personne à Animal Cross n’a tenu de tels propos.» Rebelote quelques jours plus tard : des associations musulmanes reçoivent une lettre signée d’Animal Cross, postée depuis Pau, dénonçant l’abattage rituel et le «terrorisme islamiste animal». «J’ai ensuite reçu un mail avec pour objet “on va te niker tamere fdp” dans lequel figurait un photomontage intitulé “égorgement”, montrant la tête de mon épouse décapitée par une sorte de combattant, poursuit Benoît Thomé. Ma femme et moi avons dû quitter notre domicile durant près de trois semaines et pendant trois mois, nous avons été placés sous protection policière.»

Le couple commence à craindre pour sa sécurité. D’autant qu’en avril, des mails particulièrement provocateurs envers l’islam, et soi-disant envoyés par Animal Cross, sont à nouveau adressés à des associations musulmanes. L’objectif semble évident : susciter des représailles. Quelques semaines plus tard, Benoît Thomé reçoit à son domicile des photos d’ados dénudées expédiées par Photobox alors qu’il n’a passé aucune commande…

Sept plaintes déposées, trois hommes interpellés
Au fil des mois, Animal Cross et le couple Thomé déposent sept plaintes pour diffamation, usurpation d’identité, harcèlement, menaces de mort. Une information judiciaire est ouverte. Entre fin juin et début juillet, trois hommes sont interpellés et placés en garde à vue, leur matériel informatique saisi. Le dossier étant toujours en cours d’instruction au tribunal de Pau, aucune communication ne filtre quant à cette affaire. Mais deux sources judiciaires proches du dossier confirment la nature et la gravité des menaces qui ont pesé sur le président d’Animal Cross.

On en apprend toutefois davantage en consultant AnimalZooFrance, un site pro zoophilie fort bien documenté, se donnant des airs de Wikipédia. Au fil des pages consacrées à la PPL en général et à son article 11 en particulier, ce site propose un exposé très détaillé des procédures menées suite aux plaintes d’Animal Cross et de Benoît Thomé. L’administrateur d’AnimalZooFrance explique que «plusieurs personnes liées [à son] nom de domaine» ont été placées en garde à vue et perquisitionnées. Mais, précise-t-il dans ce compte rendu, «je n’ai rien à me reprocher». Pourtant ce site interroge : AnimalZooFrance publie en effet de nombreuses informations personnelles sur Benoît Thomé. Et en janvier, il s’était déjà distingué en adressant aux députés un mail dénonçant les «graves conséquences» qu’entraînerait l’adoption de l’article 11 de la PPL animaux. L’affaire pourrait être évoquée le 30 septembre dans l’enceinte du Sénat, lors de l’examen du texte par la Chambre haute.