Pratiques d'élevage

Qui dit élevage, dit reproduction, et donc actes sexuels. L'Homme maîtrise actuellement, toute la reproduction des animaux domestiques et du bétail (chats, chiens, chevaux, poulets, etc). Cet article est consacré aux pratiques d'élevage couramment utilisées pour gérer la reproduction. Celles-ci vont de l'électro-éjaculation aux rapports sexuels forcés.

On s'aperçoit que nombre de ces pratiques impliquent des contacts sexuels avec les animaux ou des pénétrations. Les actes effectués sont souvent particulièrement intrusifs et se préoccupent guère du consentement de l'animal. Ils sont à mettre en rapport avec les critiques habituellement adressées à l'égard de la zoophilie.

Récolte des taureaux par électro-éjaculation

Lors d'un reportage, diffusé sur TF1 le 12 mai 2009, on peut voir comment se passe la récolte d'un taureau.
Voici les extraits, avec un petit rappel à la fin :
<flv>http://www.animalzoofrance.net/flv/AppelsDUrgence.flv</flv>
Moi, ce que j'en retiens, c'est le sourire du vétérinaire qui explique comment ça marche.
Je serais curieux de connaitre les études qui permettent de dire que le taureau ne souffre pas (de toute façon, ce taureau ci finira sa journée à l'abattoir pour sperme trop pauvre en spermatozoïdes).
Ils sont où là, les défenseurs des animaux ?

Échographie chez la jument

Si l'insertion d'un pénis humain dans l'anus d'un équidé est constitutif de sévices de nature sexuelle au titre de la jurisprudence française[1], bon nombre d'éleveurs de chevaux, en France, réalisent eux même l'échographie de leurs juments en introduisant leur bras dans le rectum des juments afin de placer la sonde en contact avec les organes génitaux de l'animal.
Notons au passage que, d'après la loi, seuls les vétérinaires sont autorisés à pratiquer cet acte. Pourtant, le matériel d'échographie pour les juments est en vente libre, et il n'est un secret pour personne que la majorité des éleveurs effectuent les échographies par leurs propres moyens. De la même manière, chez les bovin il est très fréquent que leurs propriétaires fassent une palpation rectale (réalisée de la même manière que l'échographie mais sans appareil), simplement pour déterminer au toucher la position du veaux, son évolution etc ...

   

Monte en main chez les équidés

Il existe deux sortes de montes, la monte en liberté et la monte en main.

  • La première, consiste en une saillie naturelle, c'est-à-dire sans intervention humaine. Elle concerne habituellement les chevaux de traits, les poneys et les chevaux de loisirs. On considère qu'elle présente plus de risque que la monte en main mais elle est surtout moins rentable et moins contrôlable (le nombre de juments par étalon peut varier de 10 à 30 selon l'étalon).[2]
  • La seconde technique de monte est la monte en main. Pour un étalon, le nombre de juments saillies peut alors atteindre 40 à 100. Cette technique de monte consiste à détecter l'œstrus 3 fois par semaine (en utilisant un souffleur), et de faire saillir la jument toutes les 48 heures jusqu'à la fin de l'œstrus. Pour réduire le nombre de saillies et organiser la saillie de manière plus précise par rapport au cycle de la jument, un suivi vétérinaire rapproché peut-être mis en place. Dans certains cas, on utilise également une HCG (injection intraveineuse pour induire une ovulation d'un follicule 36 heures après).[3]


Lors de la monte en main, il est courant d'entraver les juments afin qu'elles ne bottent pas l'étalon. Entraver une jument, c'est attacher les postérieurs de la jument de façon à ce que la jument ne puisse pas blesser l'étalon ou refuser la saillie.

 


L'un des arguments principaux des anti-zoophiles, consiste à prétendre que l'animal ne peut accorder son consentement à la relation sexuelle. Dès lors, on peut légitimement s'interroger sur ces pratiques couramment utilisées dans l'élevage. Si la jument est consentante, pourquoi devoir l'entraver ?

Alors que ces pratiques ne sont ni rares, ni interdites, et que certains peuvent les assimiler à du viol[4], il est intéressant de constater que ceux qui sont si prompts à condamner la zoophilie n'engagent aucune action (pétition, ou actions légales) pour tenter de faire changer la législation ou mettre un terme à ces pratiques. Le Cheval Magazine de décembre 2008 explique pourtant que, au regard de la loi, les magistrats assimilent parfois ce système à un viol (attention, la source date de 92):

 

Reste encore à évoquer l'insémination chez les animaux (chiens et chevaux), ainsi que des techniques de récolte des mâles, etc...

Insémination artificielle chez les équidés

Cette technique est apparue, pour les chevaux, au début des années 1980.

Elle technique présente de nombreux avantages :

  • En diluant le sperme, on peut l'utiliser sous forme de doses et augmenter ainsi le nombre de juments fécondées par le même étalon - entre 7 et 25 jument à partir d'un seul prélèvement. On multiplie donc le rendement moyen d'un cheval par 10.
  • Les étalons passant moins de temps à la saillie, ils peuvent poursuivre plus facilement leur carrière de compétiteur parallèlement à celle de reproducteur.
  • L'absence de contact direct entre l'étalon et la poulinière prévient la transmission de maladies vénériennes, telles que la métrite contagieuse.
  • Les étalons prélevés étant systématiquement examinés médicalement et les poulinières faisant l'objet d'un suivi gynécologique régulier, l'hygiène sanitaire est fortement améliorée. Les résultats sont satisfaisants, d'autant plus que la dose de sperme est déposée directement au niveau du col de l'utérus, ce qui n'est pas toujours le cas en monte naturelle.
  • La congélation du sperme permet, éventuellement, d'augmenter artificiellement la reproduction d'un étalon après sa mort ou sa castration.

Cependant, ces mêmes avantages présentent aussi un versant négatif. L'utilisation excessive d'un nombre restreint d'étalon peut provoquer un appauvrissement génétique.

Prélèvement de l'étalon

Une préparation psychologique est nécessaire pour que l'étalon accepte de saillir facilement une jument ou un mannequin pour éjaculer dans un récipient en plastique appelé "vagin artificiel". En effet, l'étalon est souvent perturbé au début et un apprentissage est nécessaire en répétant les prélèvements dans le calme avec un entourage compétent. Il est habituellement recommandé que les étalons prélevés pour l'insémination artificielle n'effectuent plus de saillie en monte naturelle, afin que l'étalon, préférant le contact réel avec une jument, ne devienne trop difficile à prélever.

Si le prélèvement s'effectue à l'aide d'une jument en chaleur, elle doit être particulièrement calme et préparée comme pour la monte naturelle. Le sperme est récolté par un technicien qui s'avance vers la hanche droite de la jument ou du mannequin après que l'étalon se soit mis en place pour éviter tous chocs avec les antérieurs de l'étalon et tous risque de lui faire peur. Le technicien doit alors dévier la verge vers le vagin artificiel, avant qu'elle ne pénètre celui de la jument dans le cas d'une monte naturelle. Les mannequins les plus perfectionnés sont équipés d'un vagin artificiel placé de façon à ce que l'étalon puisse saillir dans une position naturelle, sans qu'il soit nécessaire de dévier sa verge.


La semence est contrôlée, puis dissoute dans un mélange à base de lait.

Insémination de la jument

La jument, entravée ou placée entre deux barres d'insémination queue attachée et munie d'un protège-queue afin d'empêcher toute réaction, la région périnéale est soigneusement lavée puis séchée.

Après préparation du cathéter, le technicien introduit le bras dans le vagin de la jument, en tenant dans sa main le cathéter, jusqu'au col. Ensuite, le technicien introduit l'index dans le col pour y faire pénétrer l'embout du cathéter d'une dizaine de centimètres. Puis il injecte la dose de semence à l'intérieur du corps utérin.[5]

L'insémination s'effectue idéalement dans les 24 heures avant l'ovulation. La jument est donc suivie par l'échographie pour effectuer l'insémination quand le follicule est sur le point d'éclater. Un contrôle par échographie est effectué le lendemain, si le follicule est toujours intact, la jument n'a donc pas ovulé et elle est inséminée de nouveau. Il est ainsi nécessaire d'effectuer 2 à 3 inséminations par chaleur en début de saison de monte puis ce taux diminue légèrement dans la suite de la saison.

Ce qu'en pensent les gens de la protection animale

La question a été posée sur LE forum de la protection animale en France : Rescue.
La question était simple : la jurisprudence actuelle, en France, stipule que "toute pénétration d'une personne envers un animal constitue des sévices de nature de sexuelle". Quid des actes des éleveurs/vétérinaires par rapport à cette récolte de taureau ou encore des inséminations/échographies chez la jument ?

La réponse, en règle générale, a été assez curieuse : ils expliquent qu'on y peut rien, que c'est même compréhensible. Le point à fouiller reste celui qui expliquerait que les animaux des élevages (le cas du cheval est particulier, il y a un flou juridique dessus, voir les rencontres animal-société) sont soumis au code rural, qui autoriserait ces pratiques, alors que les animaux domestiques non, et sont donc soumis à l'article 521-1.
En cherchant un peu (cet argument a été ajouté par la suite dans la discussion), on trouve que la définition de "animaux domestiques" se définie comme "animaux captifs, ayant besoin de l'homme pour se nourrir". Donc, animaux d'élevage ou pas, on rentre bien dans l'article 521-1.

Ce sujet, embarrassant, ayant été bien entendu supprimé de Rescue, est disponible dans le cache de Google ou en capture graphique (image)

Voici un extrait des meilleurs moments :

Je ne saurais pas te dire mais je pense qu'il y a des choses qui font exception à la règle...

Il n'y a pas de pénétration sexuelle par l'homme, donc même si pour le taureau ou la vache
ça revient à la même chose, le fait que l'homme n'exerce pas ces actes dans un but
d'assouvissement personnel doit surement changer la donne pour le texte de loi...
Tu as la réponse dans le texte lui même :

"Le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, "
Il faut donc bien comprendre qu'il s'agit de sévices sexuelles, une insémination n'est pas
un "sévice", dans la mesure ou l'animal n'est pas blessé (je ne cautionne pas hein...), le
bras d'un homme est proportionné par rapport à un sexe de taureau ou d'étalon.
Ceci comprend aussi les actes vétérinaire gynécologique (suivi des grossesses), en effet
dans la même idée, une femme ne va pas porter plainte contre son gynéco....

Et rajoutons que tu n'as pas du mettre l'article en entier, car je ne me souvient plus où,
mais il y a bien sûr une clause qui stipule que c'est différent dans le domaine de
l'élevage qui à pour but la consommation (ou là bien sûr il est autorisé de tuer les animaux...).
En effet il n'y a pas rapport sexuel, mais bien contact vétérinaire.

Il n'y a pas sévice, l'animal n'est pas blessé, le tout est fait sous contrôle vétérinaire.
En effet l'animal n'est pas consentant, mais la loi s'en fou, de toute manière on ne demande
pas à un animal s'il est consentant à ce qu'on l'achète, l'adopte, lui mette un collier,
le promène en laisse, le vaccine etc....
si l'insimination artificielle etait ilégale, il y aurait beaucoup de femmes qui n'auraient pas d'enfant.
Attention, je ne prends pas parti, mais je cherche à t'expliquer la différence :

Récolter la semence d'un taureau pour la reproduction et l'insémination artificielle, on va te dire que :
- ça limite les propagation de maladies (puisque les animaux ne se rencontrent pas)
- ça permet un progrès génétique plus rapide (puisqu'un taureau peut avoir des milliers de veaux avec
peu de semence)
- ça crée des emplois
- etc...

Inséminer la vache/la jument, même chose.

Pénétrer un poney avec son pénis est une déviance psychologique qui ne sert à rien sinon satisfaire
un besoin primaire... Et c'est interdit par la loi.

Enfin, le meilleur pour la fin. En réponse à la remarque :

Argent ou pas, si un pénis ça nuit à l'animal, je vous dis pas un bras !

On a cette superbe réponse :

En effet un pénis humain, pas plus qu'un bras ne provoque des sévices sur un animal type
équidés, bovin, de part leur taille.

Mais de deux chose l'une :
- La zoophilie est considéré comme maladie mentale, tout acte zoophile est réprimandé,
et puis si aujourd'hui c'est un poney, demain ce sera une chienne (ou un chien)
et là sévice sera un faible mot pour dire dans quel état sera l'animal.

- L'insémination est un acte VÉTÉRINAIRE encadré (personne agréé, un bras), comme nous
avons en tant qu'humain des médecins qui pratiquent des examens vaginaux (deux doigts)
et des touchés rectaux (un doigt).
Je n'ai jamais eu le "plaisir" d'avoir un touché rectal, mais je pense que si
j'y étais confrontée, je ne serais pas du tout ok, et je me cacherai derrière le lit de
l'hôpital, ce n'est pas pour autant que le médecin est condamnable, vu que ce procédé à
comme but final de me soigner...
Par contre si n'importe qui, ou un médecin qui n'est pas en exercice pratique ce genre
de pénétration sur des personnes non consentantes, ceci est un délit...

Pour finir, l'insémination, évite aux femelles de se faire monter par les mâles,
ce qui leur évite d'être mordues, encornées ou de recevoir un coup de sabot.... etc...

Évidement, vu comment cela a tourné, un modérateur est arrivé en sommant de se présenter, et, juste après, le sujet a été effacé.
Merci Google d'avoir indexé cette page.

C'est l'incohérence de cette distinction entre les pratiques qui a notamment conduit l'éthicien et philosophe utilitariste Peter Singer, leader de la protection animale, à prendre position en faveur de la zoophilie il y a quelques années. Quoi qu'on puisse penser de l'exploitation animale par l'homme, force est de constater l'incohérence actuelle du discours des associations de défense des animaux sur ces sujets. La discussion repose en réalité pour l'essentiel sur la question du statut que l'on accorde juridiquement à l'animal.

Ces pratiques vis à vis de la loi

Si il n'est pas encore possible d'avoir un avis clair et net sur le rapport entre la jurisprudence et ces pratiques en France, la Belgique a, en revanche, une réponse.
La législation belge a été modifiée en 2006, et un article s'est posé cette question de l'élevage.
On peut ainsi lire, sur ce site (lien du site, capture d'écran) :

Le texte modifié a été adopté en commission la semaine dernière 
et sera débattu et voté aujourd'hui en séance plénière de la Chambre.
Dorénavant, les relations sexuelles avec des animaux seront donc
bel et bien punissables par la loi d'une peine de trois mois de prison.
"Avant, aucun texte, même pas dans le code pénal, ne punissait
ce genre de comportement" , précise le député.
Un problème s'est toutefois posé dans la définition de l'infraction.

En effet, pour des besoins de reproduction ou d'amélioration
de la race sur les bovins ou les chevaux notamment, des manipulations
sont nécessaires pour parvenir à récolter la semence et inséminer
les femelles. Cela n'est bien évidemment pas punissable. 

Cependant, cette information est à prendre avec des pincettes, aucune source n'étant disponible pour vérifier sa véracité.


Le même problème a été rencontré lors de l'élaboration de la législation suisse pénalisant la zoophilie en 2008. La première rédaction du texte a été corrigée pour exclure les techniques de reproduction du périmètre de l'interdiction. Lors de la consultation une association de défense des animaux a réclamé qu'aucune technique artificielle ne soit employée, mais sans succès. Voir l'article détaillé Législation suisse

Renvois

  1. Voir la page sur la Loi en France
  2. http://icheval.site.free.fr/elevage/index.php?affiche=conseils&conseil=insemination
  3. http://icheval.site.free.fr/elevage/index.php?affiche=conseils&conseil=insemination
  4. voir par exemple le chapitre que consacre un cavalier professionnel à l'élevage dans un ouvrage consacré au dressage : Alexandre SAUSSET, Le travail équestre, Un art et beaucoup d'amour, Éditions CREPIN-LEBLOND
  5. Document des Haras Nationaux sur l'insémination artificielle