L'argument le plus employé pour justifier l'opprobre à l'égard de la zoophilie est qu'elle serait contre-nature. L'idée de pratiques contre-nature est d'abord fondée sur une morale religieuse qui établit une distinction entre les actes de nature sexuelle à visée procréative et ceux qui permettent les naissances. Au titre de cette morale, la bestialité fait l'objet de la même condamnation que la sodomie ou la masturbation. Toutefois, cette notion n'est pas sans poser problème du point de vue philosophique. Sous l'apparente simplicité et l'évidence de l'affirmation que la zoophilie serait contre-nature, se cache en fait un argumentaire structuré qui n'est pas dépourvu d'incohérences non seulement en termes philosophiques que d'un point de vue anthropologique.

Aspects religieux

Le nouveau testament

Le Nouveau Testament a glorifié la chasteté et la virginité. Les quatre évangélistes et Saint-Paul témoignent de cette nécessité de la chasteté qui est glorifiée par le célibat exemplaire du Christ ainsi que par la virginité triomphante de Marie. De ce fait, avant le 20e siècle et depuis le début du christianisme, l'Église est confrontée au problème de la conciliation du mariage et de la chasteté en justifiant le mariage tout en maintenant la préeminence de l'État virginal. L'ensemble de sa doctrine du mariage répond donc à des impératifs contradictoires de virginité et de procréation. C'est d'elle que découle en grande partie la notion de rapports contre-nature et la condamnation de toute activité sexuelle dépourvues de visées procréatives.

Saint-Paul faisant l'éloge du mariage comme symbole d'amour et remède à la fornication, introduit le concept de « rapport contre-nature » dans Romains I, 26-27 en s'écriant : « leurs femmes ont échangé les rapports naturels pour des rapports contre nature ; pareillement les hommes délaissant l'usage naturel de la femme ont brûlé de passion les uns pour les autres... »[1]. C'est principalement aux rapports homosexuels, déjà condamnés par l'Ancien Testament que Paul applique ce concept et non aux rapports conjugaux stériles. Finalement rien, dans les parties les plus anciennes et les plus incontestables du Nouveau Testament ne fait de la procréation la fin principale du mariage, et rien malgré la référence de Paul à la nature ne condamne la contraception.

L'orthodoxie face aux gnostiques

C'est seulement après le 1er siècle sous l'influence d'idées étrangères à la tradition judéo-chrétienne, que l'orthodoxie, se précisant face aux hérésies, va fonder le mariage sur la procréation.

Cette évolution se base notamment sur une transformation de l'héritage gréco-romain des stoïciens qui visait à libérer l'homme de tout attachement aux choses et aux êtres de ce monde et était donc hostile aux passions charnelles. Si l'homme vertueux se mariait pour procréer, il ne devait cherche que la procréation dans les embrassements conjugaux.

L'orthodoxie va à cette époque être contrainte à se définir par rapport à la doctrine des gnostiques fourmillant de sectes diverses allant des ascétiques qui condamnait toutes formes de relations sexuelles à d'autres indifférentes aux péchés de la chair ou faisant même d'actes sexuels pratiqués en groupe des cérémonies religieuses. D'autres encore, comme les Encratites, prenaient à la lettre les mots du Christ sur les eunuques, « qui le sont devenus de leur propre fait, à cause du royaume des cieux » (Mathieu 19,22) et cherchaient dans la castration un remède définitif à la concupiscence.

Au plan de la sexualité l'orthodoxie est donc conduite à mettre l'accent sur le bien de la procrération, malgré le silence du Nouveau Testament sur ce point. À l'exception de Saint Jean Chrysostome, tous les Pères de l'Église adoptèrent cette doctrine du mariage. Clément, Ambroise et Jérôme, prennent la conduite animale comme modèle de ce qui est naturel puisque, ajoutent-ils, non souillé par le péché originel. Leur réflexion sur la nature les entraîne aussi à définir la fonction propre à chaque organe sans référence à la personne dans son entier.

Cette attitude des chrétiens est curieuse puisqu'ils continuent à opposer dans le même temps le royaume de Dieu à un monde de chair corrompu et transitoire, et donc à défendre la virginité en s'opposant au populationnisme. Lorsque les chrétiens se réfèrent à la procréation c'est pour légitimer certains rapports sexuels et donner un contenu au concept de chasteté conjugale.

Plusieurs condamnation apparaissent alors contre d'autres procédés de limitation des naissances. Les condamnations foisonnent dès la fin du 1er siècle. Un texte anti-gnostique, la Didaché, attaque les « tueurs de descendance, corrupteurs du plasma divin ». Au IIe siècle, l'Épitre de Barnabé jette l'anathème sur ceux qui imitent la belette « cet animal conçoit avec sa bouche ». Saint Justin (100-165), dans son Apologie loue une femme qui a quitté son mari pour échapper aux pratiques honteuses qu'il lui imposait. Saint Clément d'Alexandrie (150-211) interdit de gaspiller ni polluer la semence, etc. Accuser la contraception d'être comme l'avortement destructrice d'un être humain sera habituel chez les auteurs postérieurs.

La doctrine Augustinienne du mariage

Avec Saint Augustin apparaît ce qui a constitué l'essentiel de l'institution du mariage dans la plupart des civilisations : sa raison sociale. « Dieu a voulu, écrit-il dans son De bono conjugali, tirer tous les hommes d'un seul pour qu'ils fussent maintenus en société non seulement par la ressemblance de leur race, mais encore par le lien de parenté ». Les trois bien du mariages sont les suivants : la procréation et l'éducation chrétienne des enfants, le renoncement aux rapports extra-conjugaux et le dû conjugal sur le plan sexuel comme sur celui de l'assistance mutuelle, enfin, la stabilité, l'indissolubilité du mariage. Ainsi même engagé dans un mariage stérile ne peut rompre le premier mariage. C'est ce « sacramentum » qui rend le mariage chrétien différent des mariages juifs ou païens, solubles pour raison d'adultère ou de stérilité. Mais ces trois biens ne sont pourtant pas autant de raisons de rechercher l'union charnelle. Nulle part chez Augustin le « sacramentum » n'apparaît comme une fin justifiante de l'accouplement. D'amour il n'est pas question et la fidélité apparaît au contraire dans un contexte presque juridique. Et les rapports conjugaux qui n'ont pas la procréation pour fin délibérée sont coupables.

Pour les Pères d'Alexandrie, déjà, le péché originel était en relation étroite avec l'acte sexuel. Saint Augustin l'affirme à nouveau, en admettant que la diversité des sexes et l'union dans le mariage et la fécondité humaine viennent de dieu mais en condamnant la concupiscence de la chair qui arrache certains de nos membres à l'empire de notre volonté. Force qui selon lui vient de Satan. Pouvant être accusé de manichéisme, il insiste sur ce qui l'en sépare: le bien de la procréation. La concupiscence étant inévitablement présente dans l'acte sexuel, celui-ci n'est légitime qu'à condition d'avoir pour fin un bien : la procréation.

Cette doctrine Augustinnienne qui aurait pu être tempérée par d'autres traditions semble pourtant avoir régné sans partage chez les auteurs médiévaux.


L'Empire Chrétien d'occident =

Après la conversion de Constantin le Grand (270-337), les chrétiens obtinrent l'abrogation des lois d'Auguste limitant la capacité d'héritage des célibataires et des couples sans enfants parce que ces lois gênaient l'essor de la chasteté dans le célibat et dans le mariage. Depuis 374 l'infanticide fut légalement tenue pour homicide tandis que les pratiques contre nature étaient punies du bucher lorsqu'il s'agit d'homosexualité masculine mais ne paraissent pas avoir été réprimées dans les autres cas, et particulièrement en mariage.

Le haut Moyen-Âge

Du VIe au XIe siècle les pénitentiels font apparaître des condamnations pour infanticide et avortement. Les utilisateurs de maléfices et de drogues stérilisantes sont aussi plus lourdement frappés que les meurtriers. Ceux qui cherchent à éviter la conception dans des rapports contre nature tels que le coït anal ou le commerce oral sont eux aussi plus lourdement frappés que les meutriers. Leur pénitence durait de trois ans à tout le reste de leur vie. Quant au coït interrompu, le crime d'Onan, sur vingt pénentiels étudiés, il n'est mentionné que deux fois et la pénitence indiquée de deux à dix ans nous renseigne mal sur son statut particulier. On peut douter que le silence des autres pénitentiels à son sujet est significatif de sa rareté.

Les autres actes occasionnant la perte de la semence ne sont pas tous frappés avec la même sévérité. La masturbation, très fréquemment évoquée, n'entraîne que quelques jours à quelques semaines de pénitence. D'autre part, plusieurs pénitentiels considèrent qu'un acte de fornication est plus grave lorsqu'il se révèle stéril. Bref, il est possible que l'on ait pratiqué le coît interrompu ou l'accouplement "inter femora" pour diminuer le péché dans les relations fornicatrices et éviter le scandale d'une grossesse illégitime.

A cette époque, l'insistance sur la chasteté et la vogue du célibat s'accompagne d'une relative indulgence à l'égard de la masturbation et de certaines relations hétérosexuelles non intrinsèquement stériles. Sans condamner le mariage en théorie, tout se passe comme si on oubliait qu'il est le remède à la fornication.

Pour l'acte contre nature, Saint Thomas d'Aquin (1225-1274) écrit : « Le désordre dans l'émission de la semence concerne la vie de l'homme en puissance... L'acte contre nature, dans son essence, menace la conservation de l'espèce humaine, fait injure au Créateur. »

Il est extrêmement difficile de savoir quels actes précis entrent dans cette catégorie. On insiste généralement sur la stérilité de ces actes ; mais la stérilité ne les définit pas assez précisément puisque l'accouplement des époux stériles, ni l'union pendant la grossesse n'entrent jamais dans cette catégorie. Saint Thomas l'explique en distinguant les actes « intrinsèquement stériles » de ceux qui ne le son que « par accident », c'est-à-dire en raison de l'âge, du moment des rapports, de la grossesse ou de la maladie des époux. Mais d'autre part si les actes sexuels intrinsèquement stériles -- ceux qui n'aboutissent pas à l'intromission du semen dans le vagin -- semblent tous contre nature, d'autres, possiblement féconds, le sont aussi en raison seulement de la position des conjoints au cours de l'accouplement. Il faut alors admettre que les personnes mariées ont un ministère sacré à accomplir dont le rite a été fixé par le Créateur.

Cependant, l'accouplement normal paraît si peu sacré que beaucoup de théologiens, dès le XIIIe siècle, admettent les positions anormales lorsqu'on y est contraint par l'obésité ou par une grossesse avancée, le fruit de l'épouse risquant alors d'être « gâté » par l'accouplement ordinaire. Ces positions ne sont finalement contre nature que lrosqu'elles ont pour fin de procurer un plaisir exacerbé.

« Le crime contre nature, enfin, figure très souvent dans ces listes de péchés réservés à l'Évêque. Mais il est difficile de préciser quels actes précis sont visés. D'une manière générale, il semble que le mot désigne toujours la sodomie et parfois la bestialité. II parait que la masturbation n'est pas réservée à I'Évêque ainsi que le coït interrompu. »[2]

Développement paraphrasé ou tiré de Georges ANDROUTSOS, Christos ZOURNAS, Aristide DIAMANTIS, « Le rôle de I'Église et de la morale chrétienne sur le contrôle des naissances de l'Antiquité à nos jours », Andrologie, vol. 18, n° 1, 2008, pp. 82-87.


Ces quelques éléments tirés de l'histoire de la religion chrétienne montre l'extrême étendue des rapports sexuels considérés comme contre nature dans la tradition chrétienne.

Aspects philosophiques

Un échange de posts sur un forum antispéciste fournit quelques éléments de discussion sur la notion de contre-nature :

Si nous nous plaçons dans une perspective kantienne, comme l'a souligné hadrien, la zoophilie peut être une pratique indifférente. Même s'il faut s'empresser de souligner que Kant lui-même y aurait vu une abomination commise contre la nature humaine ! En effet, une telle pratique qui, en les faisant s'accoupler, met l'homme au même rang que la bête, contrevient pour lui au devoir que l'homme a vis-à-vis de lui-même, au même titre que la fornication, l'ivrognerie et la gourmandise !

Si nous nous plaçons dans une perspective utilitariste, où le critère du bien et du mal est la quantité de plaisir ou de souffrance que nous occasionnons chez un ou plusieurs êtres qui en sont capables ; alors la zoophilie, pour autant qu'elle procure du plaisir à l'animal et à l'homme, est tout à fait défendable. En tant qu'elle fournit du plaisir, elle doit être aussi défendable qu'est condamnable toute souffrance infligée aux animaux. Elle en est l'exact contraire. L'antispécisme est donc une version cohérente (peut-être la plus cohérente) de l'utilitarisme : il suffit de voir ce que des théoriciens fameux de l'antispécisme utilitariste comme Peter Singer pensent de la zoophilie.

Si nous nous plaçons dans la perspective d'une éthique de la nature, pareil accouplement semble contrevenir à ses lois éternelles. Dès lors, la zoophilie paraît condamnable.


1° Les êtres vivants ne seraient poussés à l'acte sexuel que dans l'unique perspective de la reproduction ;

2° Or, une union entre individus d'espèces différentes est inféconde;

3° Donc, la nature ne saurait commander l'union de deux individus d'espèces différentes.

4° Or, la zoophilie, ou union d'un homme et d'un animal, est un cas d'union interspécifique;

5° Donc, la zoophilie est contraire à la nature et à ses lois.


On voit que le raisonnement est en réalité complexe et passe par toute une série de médiations. Sans même récuser le principe d'une éthique de la nature, deux propositions intermédiaires de ce raisonnement peuvent être récusées.

Le passage du 2° au 3° peut être récusé de la manière suivante: S'il est vrai qu'il entre dans la définition de l'espèce biologique reçue habituellement (1) qu'elle regroupe des individus dont l'union est féconde (interfécondité) et dont l'union avec des individus d'autres groupes n'est pas féconde (isolement reproductif), la nature n'est pas avare de contre-exemples d'hybrides néanmoins sexués. L'union d'une lionne et d'un tigre a pour fruit le tigron, dont le mâle est stérile, mais la femelle, potentiellement féconde. L'union de l'âne et de la jument (ou de l'ânesse et du cheval) a pour fruit la mule ou le mulet, qui sont sexués bien que stériles. Or, ces animaux, en tant que sexués, ont des "chaleurs" ; même si, en tant qu'inféconds, ils sont stériles. Ce que commande la nature n'est donc pas si clair ! Elle semble leur commander de se reproduire sans leur en donner le moyen : sexualité et reproduction se distinguent dans la nature.

Cela nous amène à contester la 1° proposition. On sait que, parfois, les animaux ont des pratiques homosexuelles : les lions, les bonobos, etc. Leur sexualité déborde donc le but de reproduction, sans qu'il y ait pour cela rien de contraire aux lois de la nature, auxquelles la nature animale, par définition, ne saurait échapper. Et quand même on penserait qu'il est contraire à ses lois qu'un animal en montât un autre d'espèce différente, on ne ferait par là que se leurrer : j'ai vu, de mes yeux vu, par deux fois chez un ami un chien monter un chat. Ils semblaient l'un et l'autre trouver leur plaisir à cette union doublement suspecte, pour une éthique classique de la nature : homosexuelle, et interspécifique.

Ainsi donc, la condamnation de la zoophilie qu'une éthique de la nature peut fournir semble assez fragile. C'est pourtant celle qui est le plus communément invoquée. Néanmoins, ce n'est peut-être pas en ce sens que Richard Von Krafft-Ebing, qui le premier répertoria les pratiques sexuelles que nous dirions aujourd'hui "déviantes" dans sa Psychopathia sexualis (1886) range la zoophilie dans les pratiques contre-nature.


En effet, une autre interprétation du terme "contre-nature" est toujours possible, non en référence à la nature des naturalistes, mais à celle de l'homme. C'est ainsi que Kant entendrait que la zoophilie est une pratique contre-nature, au même titre que l'ivrognerie, la gourmandise, et la fornication. Une pratique zoophile nierait l'humanité en l'homme qui l'exercerait, et à deux titres :


1° comme toute fornication;

2° comme fornication avec un animal.


Une discussion du kantisme sur ce point fournirait une base pour réfléchir à la question de savoir si l'humanisme permet ou non un tel rapport à la bête. Cela permet de distinguer deux options humanistes différentes, également possibles, et non-contradictoires dans une certaine mesure :


1° l'éthique est affaire humaine : hors l'humanité, tout est éthiquement indifférent;

2° l'humanité est l'affaire de l'éthique, et plus l'homme se rapproche de la bête, plus il s'éloigne de lui-même en même temps qu'il s'éloigne de l'éthique.


On voit bien par là que deux types de rapports humanistes aux animaux sont possibles :


1° l'indifférence;

2° le dégoût.


C'est dans cette mesure qu'une contradiction apparaît entre les deux options humanistes, en même temps qu'apparaît la question : "comment se conduire vis-à-vis des animaux ?". La pratique zoophile a au moins le mérite de mettre en lumière cette question, avec une acuité toute particulière.


Texte tiré et adapté d'un post de Gaiffelet sur le forum antisceptique, http://dogmatique.kanak.fr/forum.htm

La suite sur: http://dogmatique.kanak.fr/le-forum-anti-sceptique-le-retour-f2/de-l-art-et-du-cheval-t45.htm

(1) qui est celle d'Ernst Mayr. En fait, Ernst Mayr a donné successivement deux définitions du concept d'espèce biologique. En 1942 : "groupes de populations naturelles, effectivement ou potentiellement interféconds, qui sont génétiquement isolés d'autres groupes similaires"; puis, en 1963 : "communauté reproductive de populations, reproductivement isolée d'autres communautés, et qui occupent une niche particulière dans la nature".

Point de vue anthropologique

En abordant la question de l'inceste, l'anthropologue Claude Levi-Strauss avance un raisonnement qui s'applique très bien à la question de la zoophilie.

Le raisonnement de Claude Levi-Strauss sur l'inceste est le suivant[3] :

Historiquement, l'inceste est le seul interdit commun à toutes les civilisations humaines présentes et passées. Claude Levi-Strauss part du principe que cette universalité n'est pas due à l'horreur que l'inceste inspire (qui est d'ordre culturelle) mais, au fait qu'il existe un désir tabou de l'inceste (qui lui serait naturel).

Selon lui, il a donc fallu instituer des règles, des lois pour rendre cette pratique culturellement horrible.

En revanche, si cette pratique avait été non-naturelle, alors il n'aurait pas fallu créer de telles lois. Par exemple, il n'existe pas de loi prescrivant de ne pas mettre sa main au feu. C'est naturel !

Ainsi, d'après un tel raisonnement, si la zoophilie n'avait pas été naturelle, pourquoi avoir eu besoin de produire des lois pour l'empêcher ? Un tel raisonnement conduit à penser que la zoophilie, même comme pratique peu commune, est bel et bien naturelle.

Notes

  1. Saint-Paul, Romains I, 25-27.
  2. Georges ANDROUTSOS, Christos ZOURNAS, Aristide DIAMANTIS, « Le rôle de I'Église et de la morale chrétienne sur le contrôle des naissances de l'Antiquité à nos jours », Andrologie, vol. 18, n° 1, 2008, pp. 82-87.
  3. Claude LEVI-STRAUSS, Les Structures élémentaires de la Parenté, éd. Mouton, pp. 28-29.

Voir également