AnimalCross:Etude Initiale Retranscription

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Il s'agit ici de la retranscription de la conférence publique faite par Animal Cross afin de présenter les résultats de leur étude initiale.

Partie 1 - Benoit Thomé

Bonsoir à tous, merci d'avoir répondu présent pour cette conférence, sur le thème surprenant, sans doute, mais pourtant très important, de la zoophilie.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, j'aimerais remercier un certain nombre de personnes, qui sont là, j'aimerais remercier parmi les parlementaires ou leurs collaborateurs :
- Agnès Borie, collaboratrice du sénateur Arnaud Bazin,
- j'aimerais remercier Marc-William Millereau collaborateur de Loic Dombreval, et je suis très heureux de vous dire d'ailleurs que dans le cadre de la mission parlementaire qui est confiée au parlementaire Dombreval, nous avons été auditionnés sur la question de la zoophilie.

Devait venir aussi, mais je ne sais pas si elle est là:
- Anne Sophie Frigou, ah bonjour madame Frigou, la collaboratrice de Nicolas Dupont Aignan.
- Représente aussi le partie animaliste Yaël Angel, merci d'être parmi nous, et puis
- Clair Opetit par son collaborateur Jim Dhoëdt, va peut être se manifester.

Je remercie aussi les journalistes qui sont dans la salle, en particulier, je ne sais pas si les journaux <CaniMagazine>, je ne sais pas si ils sont là, mais qu'ils se manifestent, l'association parole d'animaux, qui fait la prise de son, parmi les journaux vétérinaires, il y a <semaine vétérinaire> et la <dépeche vétérinaire> qui sont parmi nous.

Sophie Bensadoun, qui est réalisatrice de documentaires, et puis vous avez ptet vu qu'en fait on a depuis qu'on a commencé à parler de ce sujet de la zoophilie depuis 15 jours, on a eu des retombés médiatiques assez importantes : LeMonde, LePoint, L'Express, aujourd'hui Le Parisien, RFI, etc...
Et c'est très important, on en reparlera dans le cadre de cette réunion d'aujourd'hui.

Bien entendu, un grand merci aux associations qui sont présentes, là je vois mon ami <Frédéric Rott pour l'ERDA>, il y a aussi je pense Mission Sentience, je sais pas si ils sont ... voilà. C'est intéressant, il y a des associations de protection de l'enfance, ça serait bien de se voir aussi à la fin pour voir comment on peut transformer l'essai aussi par rapport à la protection de l'enfance qui est directement aussi concernée par ce sujet.
Alors il y a une association qui s'appelle EPAPI "les masques blancs", merci d'être avec nous, et une autre qui s'appelle Estrelia, ils sont ptet pas encore arrivés.
Les associations les Estivales de la question animale / campagne mondiale pour la fin du spécisme, merci d'être avec nous.
La LFDA, La Fondation Droits de l'Animal, qui sont venus à 2 personnes. D'ailleurs ils me faisaient remarquer que c'est grâce à eux, et on pourra les remercier, que a été inscrit dans l'article 521-1 du code pénal, la notion de sévices de nature sexuel sur les animaux, en 2004, par le ministre de l'époque, ministre de la justice, qui était Dominique Perben.

Oui, le refuge de Thiernais, l'association pour la maltraitance animale et humaine : AMAH, c'est une association qui parle du lien maltraitance animale / maltraitance humaine qui a des vétérinaires, des sociologues et d'autres sciences sociales.
Le collectif chats stérilisation obligatoire.
Marc Giraud, merci d'être là, aussi bien pour <_____> que pour RTL, il a écrit un livre aussi sur la sexualité des animaux... "Entre eux hein"...
Et puis la fondation Brigitte Bardot, je sais pas si ils sont arrivés, ils vont bientôt arriver, qui a travaillé sur la dernière proposition de loi pour réprimer plus durement la zoophilie c'était en 2010, on en reparlera après.
Parmi les personnes engagées merci à Maxime Ginolin, artiste engagé, il va nous rejoindre, voilà, un p'tit mot aussi pour ce soir, concernant les photos, vous pouvez prendre des photographies, sauf de la lanceuse d'alerte qui s'appelle Aline, qui ne souhaite pas être photographiée, donc je vous demande de respecter ce point là qui est important.
Alors on a remit un dossier aux personnes qui généralement travaillent dans des structures / des associations / les parlementaires / des journalistes mais quoi qu'il en soit, un dossier sera envoyé à tout le monde dès demain.

Le déroulement de la conférence ça va être à peu près 1h15 , 15mns par personne, ce qui nous parait suffisant pour vous délivrer les messages clefs sur ce sujet. D'abord vous allez <travailler> et ensuite le sujet dans beaucoup de cas il est quand même un peu scabreux et je pense qu'en 1h15 vous aurez vite compris, vous aurez vraiment l'essentiel.
Et puis on pourra se retrouver, pour ceux qui le souhaitent éventuellement pour le ptit repas derrière et alors les gens qui travaillent sur les repas voudraient savoir s'il y a des gens qui pensent rester ce soir ensuite. C'est 12 euros par personne je vous le précise. Si vous voulez rester, est ce que vous pouvez lever la main ? Ca leur permettrait de.. Alors ... 1 3... 8 Houais une dizaine de personnes.
Voilà, ça c'était pour l'intro, maintenant, alors je voudrais remercier aussi ttes les personnes qui vont ...

6:24
Alors on va rentrer dans le vif du sujet, et je remercie vraiment les orateurs qui sont là aujourd'hui. En commençant peut être par certain des plus illustres c'est celui donc la présence en fait nous touche le plus c'est le député du Nord Dimitri Houbron qui est là, qui nous parlera tout à l'heure de sa proposition <... sur la question> de la zoophilie
Il y a également Marjolaine Baron, docteur vétérinaire qui a écrit une thèse sur le sujet.
Mélinda Devidal Garompolo, qui est avocate, qui a la spécificité de travailler non seulement sur le droit animalier, elle vous en parlera, mais elle est aussi responsable juridique d'une association de protection de l'enfance qui s'appelle la voix de l'enfant et ça nous paraissait particulièrement intéressant de faire le parallèle entre la protection de l'enfance et la protection des animaux.
Aline, qui est la lanceuse d'alerte, c'est son nom d'emprunt, Aline, c'est pas son vrai nom, et puis donc moi même Benoit Thomé, président de l'association '''Animal Cross'''.

7:28
Donc voilà, je vais faire l'introduction et ensuite suivront Aline, Marjolaine Baron, Maitre Mélinda Garompolo et puis Dimitri Houbron qui va faire la clôture.
Alors, que les choses soient clair, si on prend la parole aujourd'hui, comme association de protection animale sur la zoophilie, c'est pas pour dénoncer ce qui serait une atteinte aux bonnes moeurs. Parce que, la zoophilie, ça existe depuis très longtemps, elle est réprimée depuis très longtemps, mais pourquoi elle a été réprimée la zoophilie, c'est essentiellement parce que c'était contre venir à la morale, c'était une sorte de, c'était jugé comme obscénité, de bestialité, d'abaissement de l'être humain, condamné par la loi, condamnée aussi par la religion, mais il est clair que nous, en tant qu'association de protection des animaux... Ah, quand la technique est pas avec nous hein ... nous, en tant qu'association de protection de animaux, on ne se place pas sur ce terrain là. Nous, ce qui est important pour nous, c'est de protéger l'animal, et protéger la sensibilité de l'animal, l'animal comme être vulnérable. Et c'est vraiment ce qu'on a en tête, avec la présentation d'aujourd'hui.

9:00
Qu'est ce qu'on appelle Zoophilie ? Zoophilie, c'est le fait, pour un être un humain <changement de micro> d'engager une activité sexuelle avec des animaux, essentiellement des animaux domestiques. Engager une activité sexuelle, avoir des rapports sexuels, des relations sexuelles.
Clairement pour nous c'est une déviance. On aura l'occasion d'y revenir, ce n'est pas une orientation sexuelle. C'est extrêmement différent de dire je suis homo, hétéro, bi, etc, ça c'est des orientations sexuelles. Là on parle de déviance sexuelle, et même, certains médecins le qualifie de maladie puisque vous savez peut être que dans la classification internationale des maladies qui s'appelle la <SIM>, la <SIM10> qui est une classification de l'OMS, il y a un chapitre dans les troubles sexuels, qui comporte une partie qui s'appelle paraphilie et sous paraphilie, vous avez activité sexuelle avec les animaux.
On parle de zoophilie c'est le fait pour un être humain d'engager une relation, une activité sexuelle avec les animaux, et les spécialistes nous en parlent sous différents stades:
- La zoophilie commence avec le fantasme, avec le voyeurisme, avec le fait de regarder des films zoophiles, qu'on pourrait appeler pour être plus clair "zoo pornographiques" on va voir de quoi il s'agit, sur internet par exemple
- Le deuxième niveau, excusez moi, mais on va rentrer dans des choses un peu plus concrètes, c'est le fait de toucher le sexe des animaux par exemple. Ca c'est des attouchements sexuels, ce seraient des zoophiles tactils,
- Le troisième niveau ce serait le fait d'avoir des relations sexuelles au sens plus strict avec les animaux, qui serait le 3ème niveau
- Et le 4ème niveau ce serait relation sexuelle avec ce qu'en droit on pourrait appeler des circonstances aggravantes c'est à dire qu'il y a par exemple typiquement avec zoosadisme ce serait par exemple il y a eu un exemple récemment <affreux >avec un manche à balais pour pénétrer l'animal, ça c'est des choses qui se voient , ou typiquement un être humain qui va pénétrer une poule, d'accord, c'est des faits de la presse, c'est pas des choses que j'invente. Là on serait dans le zoosadisme.

Dans cette définition, vous voyez que dès le 1er niveau on parle de zoophilie. Càd dès le fait de regarder des vidéos en ligne d'animaux c'est déjà de la zoophilie et de même que, si vous voulez, le pédophile, et on filera la comparaison tout au long de la soirée, ce n'est pas uniquement celui qui a des relations sexuelles diverses et variées avec des enfants, mais dès lors qu'il se complait à regarder des vidéos de pédophilie, il est pédophile. Et on le comprend de la même manière des zoophiles.
L'autre point, c'est que pour nous, il n'y a pas des gentils zoophiles qui auraient des relations sexuelles pacifiques avec des animaux et qui ne les maltraiteraient pas, par opposition avec des mauvais zoophiles qui le feraient du mal.
Pour nous, toute zoophilie est une maltraitance.

Alors là, je vais vous demander d'accepter, pour ceux qui sans doute ne l'ont pas fait, et je pense que c'est la majorité d'entre vous, ce qui se passe quand on tape des mots clefs sur internet.

13:20
Imaginons, je suis sur Internet, et je tape "film zoophilie", je suis en direct hein. Je vois des films, de cinéma, et je vais avoir ici, du porno zoopornographique, ici aussi, ici aussi, ici aussi... Et là, je vais cliquer sur ce site, c'est le site qui est le plus vu en France, c'est un site américain, ou anglo saxon. Je suis désolé, je vais pas y rester longtemps, parce que j'ai pas un vrai gout du sensationnalisme, mais vous imaginez que j'ai fais 2 clics, d'accord...
Voilà, je pense que vous en avez assez vu. J'ai pas un gout particulier pour le sensationnalisme, je crois qu'il faut le voir une fois, pour se dire que en fait, ces sites, sont accessibles immédiatement sur Internet , de manière extrêmement facile et donc le contenu que j'ai pu voir moi ou notre équipe et qui ensuite était validé par un anthropologue qui a travaillé dessus c'est essentiellement, on voit dans ces relations sexuelles qui sont imposées aux animaux c'est essentiellement des chiens, vous avez aussi des équidés (des chevaux, des poneys, des ânes) c'est vraiment ce qu'on va voir le plus et ça c'est sur les sites je vais dire francophones, et sur le site que je vous ai montré là, qui est un site sans doute, en tout cas en anglais, donc je crois américain vous avez aussi des relations sexuelles avec d'autres types d'animaux, et là c'est beaucoup plus hard ou par exemple typiquement vous allez avoir des cochons, ou des truies, vous allez avoir des fellations par veaux, par exemple, c'est des images que vous allez trouver. Et en plus ce site anglo-saxon en fait, il demande même pas si on a moins de 18 ans. Mais essentiellement ce qu'on va trouver c'est des films avec des chiens et des équidés et puis sur les sites francophones aussi ce que vous voyez aussi c'est dans des sites, je suis désolé de dire ça, sans doute des sites gays, mais vous avez aussi des animaux qui sont pénétrés, vous voyez des animaux qui sont pénétrés par des sexes d'homme.

Voilà le constat de qu'est ce qu'on voit, de manière extrêmement simple. Vous voyez aussi que là je n'ai pas eu besoin de laisser ma carte bleue, de payer etc
Si vous voulez, vous pouvez laisser votre carte bleue <et rester plus longtemps> sur internet, mais en tout cas de manière extrêmement simple vous avez accès à tous ces contenus. La question qu'on s'est posée ensuite, c'est qu'est ce que ça représente en fait ? Est ce que c'est juste quelques personnes qui visualisent ça, ou est ce que c'est un trafic beaucoup plus important ?

Pour mesurer le trafic sur internet, un outil qui est connu dans la profession, c'est un site qui s'appelle Similar Web, je vous le dis parce que je travaille aussi dans le e-commerce et les acteurs du e-commerce utilisent Similar Web, c'est un outil qui est relativement bien validé pour mesurer le trafic sur internet. Je l'ai relativement bien validé parce que dans ce domaine vous avez des mesures de trafic du site qui sont de qualité assez inégale mais globalement et pour l'avoir vérifié sur certains sites, c'est globalement valable.
Que nous dit zooxhamster là par exemple, ce que nous dit Similar Web sur zooxhamster c'est que, chaque mois, ce site totalise 10 079 000 visites, alors c'est le site qu'on vient de voir là zooxhamster, c'est celui là. Il y a 10 079 000 visites (en France ?) non dans le monde entier, et en vous en avez 4.5% sur la France, ça fait à peu près 400 000 visites sur la France. Ca fait parti des 1 million, c'est comme ça qu'on va arriver à reconstituer le chiffre de 1 500 000 visites par mois, sur les sites zoophiles. Et vous voyez, c'est pas un fait uniquement français, parce que les allemands vous avez une consommation de ces sites qui est encore beaucoup plus important.
Et puis, un autre site, je vais vous montrer le site qui est le plus vu en France, sur ce site là qui s'appelle 1videozoophilie.com vous avez 216 000 visites par mois et sur les 216 000 vous en avez 79% sur la France, alors c'est ptet 80, 82 etc mais c'est pas ça qui fait la différence. Donc voilà, vous voyez, donc parce qu'on s'est dit qu'est ce que ça représente, est ce que c'est quelques vues, comme ça, etc ou est ce qu'on peut mesurer le trafic sur ces sites.
Et sur un outil qu'on juge particulièrement robuste qui s'appelle Similar Web donc on est allez chercher les sites les plus vus par les internautes et on arrive à ce chiffre qu'il y a, au minimum 1.6 millions de visites mensuelles en France sur ces sites ce qui est absolument colossal.
Je pense que c'est une mesure qui n'avait jamais été faite au préalable et là ça ne tient pas compte des sites pornographiques qui ont un onglet zoophilie parce que j'ai découvert ça mais dans les sites porno vous avez tient qu'est ce que tu veux faire tient telle expérience, telle expérience, machin et ensuite t'as un truc zoo. Zoo c'est zoophilie et là vous avez l'animal comme nouvelle aventure sexuelle et donc tous ces sites là on ne les a pas inclus dans la présentation parce qu'on pouvait pas faire la part entre le trafic zoophile et le trafic du reste du site.
Donc, après on s'est dit 1.6 million de visites mensuelles si par exemple on part de l'idée qu'une personne voit 10 sites ou 10 films par mois ça fait à peut près 160 000 personnes qui chaque mois regardent ces films zoophiles. Voilà c'est absolument considérable.

Le 2ème niveau de la zoophilie parce que vous pouvez me dire "Mais peut être que tout ça, ça reste au niveau de fantasmes, de gens qui font juste du voyeurisme sur internet"
Le 2ème niveau sur internet que vous allez trouver c'est une communauté zoophile active de gens qui parlent de leur expériences passées, actuelle, ou future de relations sexuelles avec les animaux
Typiquement par exemple, ce site qui s'appelle Zoolibre, sur ce site, c'est un site qui favorise la rencontre de zoophiles "Bienvenue sur zoolibre.com un forum d'échanges amical pour se retrouver entre zoophiles". Sur ce site, vous avez des échanges divers et variés et là par exemple, début septembre il y avait eu un post qui avait été mis juste 1 ou 2 semaines avant mais rien que sur ce post il y avait déjà une centaine de commentaires.
Vous avez des gens qui, sur ces sites, qui sont aussi des sites de petites annonces , placent des petites annonces d'offres de service, ou qui sont demandeurs de service de relations sexuelles avec les animaux
Le présentateur d'après, Aline, en parlera un peu plus mais en fait c'est devenu extrêmement simple pour quelqu'un qui cherche à avoir une aventure sexuelle avec tient je vais faire un chien, j'ai fais le chien mais j'ai pas essayé un cheval, est ce que dans le département 64 il y a quelqu'un qui aurait un cheval et le mettrait à disposition et bien il trouve 64 il essaie d'identifier quelqu'un et hop il fait son affaire.
Donc là vous voyez qu'il y a un véritable problème parce que le 1er niveau c'est le film mais on en reste pas au jolie fantasme.
Internet c'est une rampe de lancement absolument extraordinaire pour tous les zoophiles pour leur permettre de se retrouver ensembles

22:36
On estime qu'il y a environ 10 000 personnes qui sont sur ces sites et là qui sont plutôt des sites de rencontre.
Là Similarweb ne nous permet pas d'analyser ce trafic parce que y a pas un trafic suffisant donc là c'est plutôt des indices de trafic du site du style des gens qui disent "J'aime le site", qui sont abonnés au site, qui sont abonnés au blog, qui participent aux forums (en France ?) oui oui c'est sur la France.
Et voilà, c'est une mesure qui avait déjà été faite par Aline en 2016, donc en 2016 et en 2009 avec des chiffres qui sont à peut près les même donc 8.000 10.000 12.000 etc on a décidé de pas les cumuler on pense que c'est ptet les même personnes donc on reste avec ce chiffre de 10.000 personnes qui seraient dans cette communauté zoophile sur internet qui s'échange des petites annonces ou qui recherchent des faveurs sexuelles avec des animaux.
Ce qui nous amène à cette pyramide qui va nous faire réfléchir tout au long de la journée, alors cette pyramide de la zoophilie vous voyez en bas de l'échelle, en bas de la pyramide, c'est ces personnes qui regardent de la zoophilie sur internet : 150.000, 200.000, ça se chiffre par centaines de milliers, ça c'est le 1er étage de la pyramide.
Le 2ème c'est la communauté zoophile active : probablement plus de 10.000 personnes. Donc on est dans un 2ème niveau beaucoup plus hard si je puis dire.
Et après ce qui va nous surprendre, et ce qui doit être l'objet de notre réflexion c'est qu'il y a sans doute qu'une dizaine de cas devant les tribunaux.
Je vous laisse avec ce sujet là parce qu'on va en rediscuter après.
Pourquoi on ne voit pas plus de cas devant les tribunaux ?
Et quoi qu'il en soit, le message qu'on veut vous faire passer c'est que même si on renforce la répression, il faut agir avant parce que ça va être extrêmement difficile de prendre les gens la main dans le sac parce qu'il faut établir la preuve, on va en reparler, et puisque ça va être très difficile de déterminer la preuve, le plus important c'est de faire en sorte que la chose ne se passe pas et c'est de désorganiser la communauté zoophile et c'est de vider Internet du contenu zoophile.

Voilà je vais passer bientôt la parole à Aline, mais juste avant je voulais vous montrer ça alors si le sujet est peu connu il y a quand même dans le domaine de l'art une sorte de licence qui fait qu'on s'accorde beaucoup de choses et on accepte beaucoup de choses.
Même si c'est peu connu vous avez cette fameuse chanson de Brassens qui s'appelle "Gare au gorille" et si vous regardez bien les paroles, elles disent "d'autant plus vaine était leur crainte que le gorille est un luron, supérieur à l'homme dans l'étreinte, bien des femmes vous le diront, gare au gorille" C'est une sorte de super qualité sexuelle qui est prêté au gorille qui ferait frétiller ces dames. Plus prêt de nous, vous avez une publicité d'Orangina de 2007 où vous avez des animaux dans une position lascive qui rappelle un homme qui ferait l'amour avec des animaux et puis en 2017 vous n'avez peut être pas vu mais devant le centre Beaubourg il y a eu cette sculpture etc... qui n'est ni plus ni moins que le viol d'un animal par un être humain.
Mettre ça devant le centre Beaubourg c'est quand même faire preuve de très peu de cas pour la cause animale. La SPA s'en est ému et je pense qu'après ils l'ont enlevé mais fallait quand même le faire.

Voilà merci pour votre patience et maintenant je passe la parole à Aline.


Partie 2 - Aline

0:21 - Début de son intervention
Bonjour tout le monde.
Tout d'abord je tiens à vous remercier d'être présents et pour l'intérêt que vous allez porter à ces victimes oubliées depuis des années, et je remercie également l'association Animal Cross et les intervenants qui sont là.
N'ayant pas l'habitude de m'exprimer en publique, vous m'en excuserez également si certains de mes propos sont crus et violents, parfois.

0:45
Je voudrais indiquer que je ne suis pas là pour juger des pratiques sexuelles légales, chacun fait ce qu'il veut de sa sexualité, mais on ne touche pas sexuellement, on ne touche ni aux enfants ni aux animaux, ni aux personnes fragiles, enfin c'est ce que je pense hein
Je m'adresse aussi à vous en tant que citoyenne, pour soutenir et défendre cette cause.
Nous ne pouvons être dans la protection animale en tant que citoyen et nous avons aussi notre part de responsabilité surtout si on accepte que cela continue encore et maintenant.

1:21
Nous allons rentrer dans le musée des horreurs si je puis m'exprimer ainsi.
Cette enquête d'abord elle a été très difficile à mener sur le plan psychologique, émotionnel: mon esprit n'arrivait pas à concevoir ces actes, étant hors de ma réalité, j'avais comme un blocage mental, aussi il fallait que je comprenne ce qu'ils faisaient, et ce qu'ils leur demandaient de faire, d’exécuter.
J'ai vécu ça comme un traumatisme, et ayant visionné une vidéo qui durait 40 minutes, sur une vidéo d'initiation sur un jeune chien, j'ai pas été jusqu'au bout, et j'ai pas tenu.
Et ce jeune chien a été mis sur le dos par la femme, elle s'est assise sur le chien, sur son ventre, afin que le sexe du chien la pénètre.
A partir de là, j'ai arrété de regarder. Je passe les détails sur les préliminaires, parfois violents qu'on lui a fait subir.
Il ne comprenait pas ce qu'on lui demandait de faire, il n'était pas encore conditionné et éduqué à l'acte, il n'était pas en érection, et il fallait qu'il le devienne.
A force, tout cela m'est revenu dans mon esprit, dès le matin au réveil, le soir avant de m'endormir, ça a été très très difficile, et voilà, et il fallait absolument que j'arrive à me détacher pour pouvoir continuer et alerter.
Il a fallu que j'instaure une distance, un détachement, sinon j'aurais pas tenu.
Au fil du temps j'ai fini par devenir comme un caméléon face à leurs écrits. Je me suis adaptée, j'ai appris à décrypter leurs codes, à prendre du recul avec des pauses pour rester opérationnelle, jusqu'au bout, pour ces animaux oubliés de tous.
Enfin j'ai décidé de les "harponner" par le biais de leurs petites annonces: Je prenais une petite annonce, j'entrais en contact avec eux, et je faisais en sorte d'obtenir des aveus par écrit dans le but que la justice intervienne après.
Pour cela, j'ai collaboré sur le plan juridique avec la cellule anti trafic de la SPA de Paris.

3:25
Alors les zoophiles le savent bien, un chien, ou un autre animal ne viendra jamais frapper à la porte d'un commissariat ou d'une gendarmerie pour porter plainte."
On peut dire que c'est une double perversité de leur part, preuve ils ont écrit ceci, je cite : "Le chien ne parlera jamais à personne, et vous l'apprécierez autant que lui".
Je vous citerai quelques exemples, ça ne sera qu'un minuscule survol de ce que j'ai pu constater, parce que ce sont de milliers d'annonces dont il s'agit, et nous parlons d'annonces en langue française uniquement.

4:00
Au départ ça a commencé, ma recherche via facebook avec les étrangers, et puis en tirant le fil de la pelote je suis arrivé aux Français. La zoophilie m'a conduit également à la pédophilie."

4:13
Alors les petites annonces: elles sont émises en très grande quantité via Internet sur des sites, des forums, des blogs de rencontres libertins, échangistes, sadomasochistes, soft ou hard.
Tout cela en fonction des orientations sexuelles de chacun. Je tiens à préciser que toutes les orientations sexuelles y sont présentes: héréo, bi, homo, trans et il sera inutile de stigmatiser une orientation sexuelle plus qu'une autre, puisqu'elles y sont toutes.
Beaucoup de couples, avec des orientations sexuelles différentes également.
La majorité sont des hommes, mais les femmes y sont représentées souvent en couple. Et les couples sont en nombre, pour un seul animal, présent bien souvent.
Sur des sites, il y a aussi des annonces de prostituées voir de travestis, et puis il y a des zoophiles solitaires qui cherchent dans leur coin des animaux, ou d'autres zoophiles, sans vraiment être dans les pratiques que je viens de citer précédement.

5:12
Alors il y a plusieurs catégories de zoophiles:
- ceux qui font ça pour le "fun sexuel", voir tenter la zoophilie comme première expérience <pause photo> et
- ceux qui pratiquent sans complexe lors des soirées libertines ou d'échangisme comme une consommation sexuelle "normale".
- Ceux qui lors des séances sado-masochistes le font dans le but de se faire humilier, avec le dominant et le soumis, je parle des humains là, en se servant des animaux, et parfois les animaux payent le prix fort aussi lors de ces séances.
- Ceux qui veulent que leur pratique déviante et perverse soit reconnue comme une orientation comme les autres.

6:10
Dans la rédaction de leurs petites annonces zoophiles, ou mixées parceque parfois il y a de la zoophilie et d'autres pratiques illégales, j'ai trouvé parfois de la pédophilie, de l'inceste, et parfois rien ne figure dans leurs annonces sauf dans leur pseudo, où figure la lettre Z, soit au début du pseudo, ou après le pseudo, à la fin du pseudo.
Donc là je vais vous citer la façon dont ils s'expriment : "Recherche nouvelle expérience ou initiation, ouvert d'esprit, jeux de A à Z".
Connaissant mon alphabet, le Z pour zoophilie et P pour pédophilie hein.
"Ouvert à tout, sans tabous, j'aime les jeux extrêmes, aucune limite, et Z expérimenté". Voilà.
Quant à "Je pratique tout, sauf la zoophilie", ça je l'ai rarement lu hein.
Souvent ils indiquent le terme "saillir" : "Faire saillir ma femme" par exemple, ou "saillir une jument". C'est le terme utilisé, voilà.
Une chienne, etc. Ou bien "cherche un gode à 4 pattes", ça fait rire, mais quand on sait la finalité pour l'animal, c'est pas très risible.
Voici quelques petites annonces qui ne sont pas forcément les plus gores, je vous cite :
- "Homme recherche femme avec chienne"
- "Couple, elle jolie blonde, lui libre d'esprit, cherche couple possédant chien de grande taille". Pourquoi grande taille, parce que qui dit grande taille dit grand sexe "pour jeu, après pénétration de elle et lui.
- "Homme apprécie toute sorte de jeux, du hard au soft, en passant par l'inavouable de A à Z", donc là on peut inclure également la zoophilie.
- "Je suis un jeune homme de 18 ans, je cherche à m'amuser avec femme, homme, animaux"
- "Couple, ouvert d'esprit, pour relation avec chien, nous recherchons copine adepte zoo ou prete à essayer."
- "Homme soumis, à la disposition de couple, femme, ou de tout autre proposition" donc sous entendu la zoophilie.
Alors pour la pratique sado-masochiste, il faut savoir: pour le soumis et le dominant, les animaux servent souvent lors de séances pour humilier le soumis, ou la soumise, mais le sadisme peut aussi se faire sur l'animal.
Le dominant peut tout demander au soumis, concernant l'animal, tout est permis, tout est possible, l'animal servant à assouvir les fantasmes logés dans le cerveau de ces prédateurs, donc voilà.
Parfois il est pratiqué le bondage sur les animaux : ils sont attachés lors des actes. Il peut arriver que le chien soit pris en sandwich : celui ci pénètre un homme, devant lui, et le chien lui se fait pénétrer par un autre homme.
Alors là on continue: les soirées gangbang : ça se passe lors de soirées libertines ou sado masochistes. C'est un homme ou une femme qui se laisse pénétrer par plusieurs chiens à la file.
Sachant que l'inverse peut également se produire pour une chienne animale hein, également aussi pour un chien.
Tout cela, c'est en fonction des envies de chacun des hommes et femmes hein
Et bien souvent, les zoophiles après avoir regardé la scène, passent après les animaux sur le partenaire humain, qui vient d'avoir des actes avec le ou les chiens.
Alors je vais vous parler du harponage : c'est à partir des petites annonces, j'entrais en contact avec eux pour obtenir des preuves afin de les produire en justice.

9.31 Ma façon de procéder, je pense qu'elle se rapprochait de celle des policiers et gendarmes en matière de cybercriminalité, sauf que je ne suis jamais allé aux rendez vous fixés, bien sur, et je n'ai jamais incité à commettre l'infraction, qui est la première règle à tenir dans ce cas là.
Alors voici quelques exemples de harponnage, dont les identités et les lieux ne seront pas cités.
Alors HEC : sur une courte période il a déposé plusieurs annonces comme un caractère d'urgence, comme une pulsion à assouvir, je cite : "salut je suis un mec de 50 ans et je cherche un mec avec un chien pour me faire défoncer".
Donc, j'étais le mec qu'il cherchait avec le chien là.
Il m'affirmera avoir déjà eu des rapports avec des chiens : pénétrations, fellations.
Donc en 2015 une plainte a été déposée au TGI d'Agen, il a fait l'objet d'une enquête par la gendarmerie, avant d'être classée sans suites : "l'élément moral relatif à l'infraction qui faisait défaut".
Donc, il faut que l'auteur ait conscience de transgresser un interdit, c'est à dire qu'il porte un jugement de valeur sur sa conduite et son comportement.
Une demande de saisi des ordinateurs est effectuée, mais le procureur général a confirmé le classement sans suites.
AL : Voici les initiales heins, voici les petites annonces qu'il avait passé, je cite : "Jeune mec 20 ans, propose ses services : je soulage Médor, ou autre animaux pendant que vous vous en mettez plein les yeux, contre dollars".
Donc je suis entrée en contact avec lui. Il m'indiquait vouloir le faire pour payer, pour gagner de l'argent pour payer ses études et faire des cadeaux à son ami, que seuls les chiens seraient admis pour les actes sexuels, avec l'option d'inviter des copains, des amis, pour regarder et filmer. Les hommes ne devaient pas le toucher lui. Le prix fixé était entre 50 à 70€ la séance, pour se prostituer avec l'animal en fait, parce que je ne vois pas d'autre mot pour ça.
Donc une plainte a été déposée au TGI de Bordeaux, en 2016, et a fait l'objet d'un classement sans suites, pour "infraction insuffisement caractérisée : aucun élément ne révèle son passage à l'acte". Voilà.
Autre : DC : Il a passé une trentaine d'annonces, indiquait être un libertin, comme sa compagne, qui elle ne souhaitait pas participer, selon ses écrits, le lieu se trouvait dans sa maison, je cite: "Recherche femme, age indifférent, voulant gouter à la zoo, annonce sérieuse. Vous reçois dans un cadre agréable, et met à disposition mes 2 chiens", que j'ai trouvés sur Facebook après, "Labrador croisé Husky, et petit loup blanc".
Donc une plainte a été déposée auprès du TGI de Toulouse, a été classée sans suites, au motif que "les faits n'ont pu être clairement établis par l'enquête: la saisi des ordinateurs n'avait révélé aucune photo du couple pratiquant la zoophilie".

12:35
Maintenant je vais parler des zoophiles du groupe ou du forum du skool libre, merde, comment il s'appelle le nouveau forum de zeta ? zoolibre? zoolibre ! voilà c'est le 2ème forum.
Alors le groupe français zeta : sur le forum zeta, un autre a été créé en plus de celui ci: zoolibre, ceux sont des individus qui sont des ardents défenseurs de la zoophilie, et ne vont pas forcément sur des pratiques libertines ou SM, là on est dans l'entre-soi zoophile pur et dur qui se considèrent comme des protecteurs d'animaux, très au fait de la législation française et qui suivent de très près ce qui les concerne.
Ils considèrent que les animaux les aiment, et donc que ces animaux aiment avoir des actes sexuels avec eux et l'humain en général. Ils en sont persuadés et légitimisent leurs actes sous le couvert du mot "amour". Tout comme pourrait le faire un pédophile en disant : il m'aime et je l'aime, donc il aime ce qu'on fait ensemble. C'est exactement le même schéma mental hein. En tous les cas ils s'en persuadent dans les 2 pratiques.
Pour résumer la pensée de Zeta, de ces individus hommes et femmes, un zoophile qui viole, torture un animal n'est pas un vrai zoophile mais un tortionnaire d'animal, donc un méchant zoophile. Mais un zoophile qui fait l'amour à son animal qui l'aime, et que son animal l'aime, alors c'est un gentil zoophile.

Alors voici un échange qui est en lien avec l'aspect que j'ai pris sur ce forum. Ça concerne l'aspect sanitaire. Vous voyez un petit peu ce qu'ils s'échangent entre eux.
Donc, là, c'est une femme, ses goûts principal : elle aime les chiens mâles, et ses goûts secondaires, elle aime les chevaux mâles. Je vais pas dire son lieu de localisation. Donc c'est là <inaudible> .
"Bonjour à toutes et à tous, je ne suis pas très active ici mais j'ai pu trouver réponses à de nombreuses questions grace au forum, et pour ça, merci. C'est une petite question qui m'amène ce soir : suite à des petites douleurs, mon médecin généraliste m'a vivement conseillée d'aller consulter un gynécologue, chose que je n'ai pas faite depuis très longtemps. Au départ je ne me suis pas inquiétée, puis plus le rendez vous approche, plus j'y pense, et plus ça me tracasse: est ce que les saillies canines fréquentes, pour ne pas dire quotidiennes, peuvent laisser des traces visibles, du genre dépot de sperme, ou petite irritation du col ? ça me met vraiment mal à l'aise d'imaginer qu'il puisse découvrir ou simplement se douter de ce que j'ai fais dans l'intimité. Je suis à 2 doigts d'annuler le rendez-vous, mais éviter les examens gynéco toute ma vie ne me semble pas une excellente option. Bref, si quelqu'un pouvait me infirmer ou confirmer mes doutes, je vous en serait très reconnaissante."
Ils ont répondu "vas y t'inquiètes pas, de toute façon ils y verront que du feu", en gros hein, je résume, voilà.
Donc sur ces forums zeta france, les français, ils s'aident, se soutiennent, ils se fédèrent entre eux, et se rencontrent avec les animaux, bien sur.

15:50
Ensuite la zoopornographie. Alors les vidéos réalisées bien souvent se font avec des prostituées, hommes ou femmes, qui se droguent, s'alcoolisent lors des tournages, pour arriver à supporter ce qu'ils font avec les animaux, les deux étant pratiquement contraints.
Ma source, que je vous cite, provient d'un ouvrage qui s'appelle "La prostitution africaine en occident", de Amély-James Koh Bela de l'année 2007.
Lorsqu'on les voit les vidéos, bien souvent, leurs yeux sont éclatés, non pas par la jouissance, mais par les drogues et l'alcool en fait.
Maintenant, beaucoup de particuliers se filment entre eux, lors de séances, et se partagent les films hein, on est plus dans le zooporno, enfin on est avec les particuliers ça se fait, hein, voilà.

16:37
Donc, conclusion:
- Internet est la première rampe de lancement pour ceux qui ont envie d'essayer.
- Internet a généré une explosion d'actes zoophiles en France, depuis 2010, et la loi actuelle, ou l'absence de loi, leur permet de continuer en toute impunité.
- Internet leur a tous permis, à tous, de se relier entre eux, de passer à l'acte sans problème par le biais des petites annonces.
- Internet est un lieu ou l'incitation à commettre l'infraction est permanent et la zoopornographie incite le passage à l'acte également, et donne des envies à certains, certaines, du plus jeune au plus agé aussi.
Les canins restent les plus demandés dans cette pratique, mais pas que, ils sont donc plus facilement déplacables, sans trop de contraintes, obéissants, et tellement faciles à trouver.
Une véritable autoroute, où il n'y a qu'à se baisser pour obtenir ce que l'on veut. Un cheval c'est plus embettant hein, à déplacer d'appartement en appartement.
Le milieu urbain est en plus grande demande comparé au milieu rural, sachant que dans le milieu rural, les animaux sont souvent proches et à portée de main.
Les ruraux ils chercheraient plutôt des femmes ou des hommes ayant cette pratique.
Quelque soit le type de zoophile, pour tous la finalité reste la même, pour l'animal qui n'a rien demandé.

18:02
Je ne suis pas allé sur le darknet, cet espace parallèle à Internet, on m'a informé que s'y trouve également la zoophilie, tout comme la pédophilie d'ailleurs.
Bon, je n'avais pas constaté de réseaux organisés ou de trafic concernant ces animaux voués à ces prédateurs, en 2016 hein. De toute façon ça n'a pu qu'empirer hein depuis 2016.
Peut on considérer un site payant, sadomasochisme, avec forte orientation zoophile, comme un trafic ? ça, ça sera au législateur de décider de tout ça aussi.
Et pour finir, je dirais qu'en tant que citoyenne, concernant ce fléau sociétal, qu'on a laissé volontairement s'installer, je dirais, que si un texte de loi n'existe pas alors ces infractions n'existeront pas et continueront en toute impunité, via internet, et c'est ce qui se passe encore en 2020.
Beaucoup m'ont dit "Mais c'est tabou, on peut pas en parler", hé bien si, car plus rien n'est tabou avec Internet maintenant et maintenant le savoir et ne rien dire, ne rien faire, pour moi, ça serait tout simplement criminel pour ces animaux, victimes oubliées depuis au moins 2010.
Donc je vous remercie à tous d'avoir pris le temps de m'écouter.


Partie 3 - Marjolaine Baron

Benoit Thomé : Merci Aline pour ce témoignage, assez poignant, mais je pense que c'était important de l'entendre.
C'est vrai que c'est dur à entendre, en fait. Et quand on essaie de conscientiser ce qu'il y a derrière c'est vraiment grave, mais pour nous, c'était important que vous ayez ce témoignage de première main avec quelqu’un qui a vécu ça aussi douloureusement, et je tiens à vous remercier pour ce que vous avez fait.
Maintenant la parole à Marjolaine Baron, donc, docteur vétérinaire, qui a écrit une thèse sur la zoophilie, primée par l'ordre des vétérinaires.

Marjolaine Baron
00:43 Merci, bon ben bonjour à tous, comme Benoit vient de le dire, je m'appelle Marjolaine Baron, et aujourd'hui, j'ai été contactée par Benoit, parce que j'ai réalisé une thèse sur la zoophilie, pour moi, donc là, je vous mets un exemple de ma thèse.
En fait, l'idée m'est venue parce que quand j'étais jeune étudiante, donc en toute première année, j'ai lu une interview d'un monsieur qui s'appelle Michael Kiok, qui est un fervent défenseur du mouvement zoophile, et quand j'ai lu cet interview, pour moi c'était la première fois que j'abordais le sujet de la zoophilie avec sérieux, sans faire une blague un peu graveleuse.
Et ça m'a fait me poser beaucoup de questions, ça m'a fait me poser des questions parce que je suis quelqu'un de très impliquée dans le bien être animale, mais aussi parce que je suis vétérinaire et tout simplement parce que je suis quelqu'un dans une société.
Donc voilà, j'ai vraiment voulu travailler sur ce sujet là, et je vais vous raconter aujourd'hui un petit peu ce qui se passe au niveau de l'impact que la zoophilie va avoir, aussi bien sur les animaux, que sur les êtres humains.
Donc, avant de commencer, je voulais juste revenir sur une définition, sur laquelle on s'est mis d'accord aujourd'hui, les représentants, donc on dit que constituent des sévices de nature sexuelle envers un animal, tout acte sexuel, avec ou sans pénétration, de quelque nature qu'il soit, commit sur un animal, ou sur la personne de l'auteur, sans nécessaire condition de violence, contrainte, menace, ou surprise.
Et je rajouterais un chiffre, qui me semble assez important, il y a plusieurs études qui s'accordent à dire qu'il y a, on estime qu'il y a environ 1 cas de zoophilie sur 2 qui implique du zoosadisme, donc ça veut dire de la torture, voir la mort de l'animal.
Donc je commence par vous décrire un petit peu l'impact de la zoophilie sur les animaux.

02:32
Globalement, il y a une chose importante à retenir, c'est que le panel et les lésions possibles sur un animal après un acte zoophile est vraiment très très grand.
On peut ne pas avoir de lésions du tout, on peut avoir des lésions mineurs, comme on peut retrouver dans la plupart des cas de pédophilie, et ça peut aller jusqu'à l’extrême contraire, ou on va observer au contraire des lésions très sévères, voir la mort de l'animal.
Donc, j'essaie d'illustrer ça, avec un des rares cas qui a été décrit dans le contexte vétérinaire, comme vous pouvez le voir l'étude elle date de 2006, c'est quelque chose qui est assez peu documenté.
Je préfère vous prévenir d'avance, il y a peut être des photos qui risquent d'être un petit peu choquantes par la suite.
Donc, en gros, en 2006, il y a un éleveur qui est retourné dans sa pâture, et qui a retrouvé une de ses brebis de 4 ans, en décubitus latéral, donc ça veut dire qu'elle était couchée sur le côté, complètement apathique, et elle était en détresse respiratoire, parce qu'elle était très, enfin elle allait très mal, et elle avait des lésions sévères, anales et génitales d'origine indéterminée.
Par contre, à côté d'elle, on a retrouvé une branche de 38cms de long et de 2cms de large, avec du matériel rouge et sec, qui pouvait s'apparenter à du sang.
Le pronostic de la brebis était malheureusement trop sombre, et donc elle a du être euthanasiée, et ils ont réalisé une autopsie. A l’autopsie, donc, ils ont mis en évidence un certain nombre de lésions assez importantes, vous pouvez voir sur la photo de gauche, qu'il y a un sévère œdème et des ecchymoses de l'anus tout autours de la région périnéale, donc ça veut dire que c'est tout gonflé et que c'est tout bleu, clairement c'est pas sensé avoir cet allure là.
On voit même que l'anus est béant, donc, parce qu'il y a eu des lésions qui étaient très très sévères. A ce stade là ils savaient pas exactement ce qu'il se passait, et ils ont montré à l'autopsie qu'il y avait des perforations dans le vagin, avec, vous le voyez ici, une fibre végétale, qui provenait de la branche, qui était à côté d'elle.
Sur la photo de droite, on a un frottis vaginal qui a été réalisé sur la brebis, qui met en évidence des spermatozoïdes, qui, visiblement, ont une tête assez caractéristiques des spermatozoïdes humains, mais on en était pas encore surs à ce moment là, donc ils ont réalisé une PCR, c'est un examen qui permet de faire pleins de choses, et, entre autres, ça nous a permis de prouver qu'il s'agissait bel et bien de spermatozoïdes humains.
Et sur la photo de gauche, donc, on a réalisé une étude dite d'histopathologique, en gros on a prélevé des petits morceaux de tissu au niveau du vagin et du col de l'utérus, et on les a colorés et observés au microscope, et on peut voir donc, je sais pas si vous arrivez à bien voir ici, cet aspect là rouge, qui est un grossissement de cette zone là, donc ça il s'agit de petites fibres végétales qui proviennent bel et bien de la branche qui était à côté d'elle, et ils ont mis en évidence un certain nombre de lésions, d'inflammations, donc, tous les petits points violets que vous voyez, ceux sont ce qu'on appelle des neutrophiles, c'est des cellules inflammatoires, et puis ils ont mis en évidence des lésions d'inflammation avec ___, avec de la fibrine, des bactéries, et tout ça, tout ça, et ça, ça leur a permis de montrer que l'assaut zoophile avait eu lieu moins de 2 heures avant l'euthanasie de la brebis. Donc, grâce à ces examens complémentaires, on a réussi à prouver qu'il s'agissait d'un acte zoophile, avec pénétration vaginale, mais également avec utilisation d'une branche.

06:00
Donc, pour vous montrer que le panel de lésions qui sont possibles sur les animaux est vraiment très large je me permets de vous présenter une deuxième étude qui a été menée par Munro & Thrusfield.
A la base, c'est 2 personnes qui voulaient faire une étude sur l'abus des animaux, de façon générale, et au cours de leur étude, ils se sont rendu compte qu'il y avait beaucoup de vétérinaires qui dénonçaient des cas de suspicion d'abus sexuels, donc ils ont décidé d'en faire un petit répertoire à part, que je vous présente ici.
Donc, on peut voir que sur les différents cas qu'ils ont répertoriés, il y a des moments, où par exemple ici, on voit l'épouse qui a vu son mari avoir des rapports sexuels avec son chien, on peut voir que dans certains cas, il y a des saignements vulvaire d'apparition aiguës, des vaginites à répétition, à ce stade, on en est qu'au constat de suspicion, et je vous ai surligné également en jaune, les cas avec du zoosadisme, donc comme je vous disais, soit de la torture, qui peut aller jusqu'à la mort de l'animal.
Bien souvent, il y a utilisation de corps étrangers, donc là je peux vous montrer ici, voilà, que l'autopsie a mis en évidence des coups de couteaux dans le vagin d'une chienne.
Il y a un vétérinaire qui a retrouvé une aiguille à tricoter de 12 pouces également, dans le vagin d'une chienne.
Vous en parliez du coup Benoit, il y a aussi utilisation plusieurs fois d'un manche à balais, je le vois ici, je le vois là aussi, il a été inséré jusque dans le rectum, enfin dans le rectum jusque dans le foi, donc vous imaginez les dégâts que ça a pu faire, là l'animal n'a pas survécu (Ho la la dans la salle)
Je vois ici l'utilisation de coups de poignards, il y a l'introduction de bougies, de tampons, enfin voilà, ils ont une imagination qui est assez débordante, dans ce genre de cas.
Mais, voilà, mais je tenais juste à préciser que là, ce qui est choquant, ceux sont les lésions qui sont vraiment flagrantes de torture, mais il ne faut pas oublier que dans de nombreux cas, il n'y a absolument aucune lésions, c'est ce qui rend le diagnostique difficile à poser, et dans d'autres cas, il y a des lésions qui existent mais qui sont complètement annexes, et qui n'ont rien à voir avec les lésions ni anales, ni vaginales: ça peut être des lésions qui sont dues au fait, par exemple, que l'animal se débat, parce qu'il est sous la contrainte, ça peut être, c'est un cas qui a été décrit dans cette étude, par exemple des oreilles de chiens qui sont fibrosées, parce qu'elles servent tout le temps de poignées aux zoophiles.

08:23
Donc, la difficulté aujourd'hui, du coup, c'est de diagnostiquer ce genre de cas en clinique vétérinaire.
C'est vrai qu'un vétérinaire qui essaie de dénoncer un cas de zoophilie, c'est assez compliqué, et il faut s'affranchir de 2 difficultés : la 1ère c'est déjà, de poser le diagnostique, et la 2ème, c'est de s'affranchir du secret professionnel.
La difficulté du diagnostique, elle nécessite déjà de connaitre l'existence du phénomène.
Je vous dis ça, parce que moi de mon temps, il y a de ça, je suis sortie de l'école il y a 2 ans, 2 ans et demi maintenant, houla, le temps passe vite, on avait absolument aucune formation qui nous permettait de savoir l’existence de ce phénomène là, on ne m'en avait absolument jamais parlé en 5 ans d'études, et je me souviens qu'à l'époque où j'a tourné ma thèse, j'avais une de mes collègues qui m'avait raconté qu'elle avait reçu en urgence un petit chat avec du verre pilé dans le rectum, et que les vétérinaires n'avaient absolument pas idée de comment ce verre pilé avait pu arriver à cet endroit là.
Donc ils avaient pensé que le chat était tombé du 1er étage sur une bouteille de bière, voilà.
Donc, moi qui était sensible à ce sujet là, évidement je leur ai dit que c'était probablement pas ça, mais ça montre bien que, voilà, c'est pas du tout un sujet auquel le vétérinaire pense en premier lieu.
Du coup, ça nécessite de savoir lire des éléments de suspicion, comme je vous le disait, ça peut être des lésions qui sont un peu douteuses, ça peut être un comportement anormal de l'animal, ça peut être un comportement anormal du propriétaire, et enfin, il faut donc penser à intégrer la zoophilie dans le diagnostic différentiel.
Et, une fois que le vétérinaire a cette suspicion de zoophilie, il y a un deuxième problème, qui est de s'affranchir du secret professionnel : parce qu'il faut savoir que nous, les vétérinaires, on est soumis au même secret professionnel que les médecins, sauf que les médecins sont protégés par un texte, qui les autorise à rompre le secret professionnel s'il y a atteinte à la personne : donc s'il y a viol, s'il y a pédophilie, dans ces cas là, ils ont le droit d'aller en parler à a police.
Ce qui n'est pas notre cas, parce nous, les vétérinaires, on travail avec des animaux, et pas avec des personnes.

13:33
Donc, je fais un petit aparté, parce qu'il y a un enjeu qui est quand même très important, je ne sais pas si il y a beaucoup de vétérinaires dans la salle aujourd'hui, mais j'insiste sur le fait qu'il faut faire les démarches de tentative de rupture du secret professionnel, même si c'est compliqué dans ce genre de cas, parce qu'il y a un enjeu qui est assez important, notamment, il y a de plus en plus d'études, qui prouvent qu'il y a un lien très fort entre les violences exercées envers les animaux et les violences exercées envers les gens.
Donc, ça veut dire qu'une personne qui a des tendances à exercer des violences envers un animal, quelque soit cette forme de violence, et notamment la zoophilie, est largement prédisposée à être aussi violent envers des gens. Et je vous invite à lire cette étude qui est toute fraîche, il me semble qu'elle est sortie l'an dernier, ou ptet l'an d'avant, mais je crois que c'est l'an dernier, elle répertorie la totalité des études qui le prouvent, qui prouvent ce lien, et elle est aussi très intéressante, parce qu'elle montre qu'il y a assez peu de vétérinaires qui sont au courant de l’existence de ce lien là, donc, moi, aujourd'hui, si je peux relayer l'information, c'est quelque chose qui me tient à cœur.
Et parmi ces études là, on retrouve également de plus en plus d'études qui montrent que dans les cas de zoophilie, le risque associé de pédophilie, voir même de viol, ne peut pas être écarté.
Donc, il faut bien comprendre, qu'il n'y a pas que l'animal qui est concerné, il y a aussi les gens, donc j'invite un vétérinaire qui pense avoir ce genre de cas en consultation, à faire la démarche jusqu'au bout.
Du coup, comme on a pas le droit d'en parler à la police, la seule et unique personne à qui on peut en parler, c'est le préfet, via le service de la DDPP, j'insiste sur le fait qu'on a pas le droit d'en parler à la police, sauf s'il ont un mandat d'arrêt. Mais pour qu'ils aient un mandat d'arrêt, généralement, il faut avoir fait remonter l'information à la DDPP.
Donc, suite à ça, la DDPP donnera des consignes, et si on peut essayer en tant que vétérinaire, d'inviter les propriétaires à se faire prendre en charge de façon psychiatrique, et essayer de placer l'animal en association, c'est tant mieux, maintenant, encore une fois, on est pas force de police, on peut obliger personne à faire quoi que ce soit, donc c'est encore une autre difficulté, mais c'est à la sensibilité de chacun.
Moi si demain j'ai un cas de zoophilie en consultation, clairement j'essaierai de pousser la prise en charge dans ce sens là.

13:00
Voilà, donc maintenant je vais vous parler un peu de l'impact de la zoophilie sur la société, sur les gens, de façon générale, c'est quand même un petit peu plus documenté.
Alors, les risques encourus par les zoophiles sont inhérents finalement à l'approche d'un animal qui n'est pas toujours très d'accord avec ce qu'on lui fait faire, donc forcément il existe des risques de blessures, de griffures, de morsures, des coups, parce que l'animal peut se débattre.
Il y a aussi possibilité de transmission de certaines maladies, alors des maladies qui peuvent être pas forcément très graves, comme les parasitoses, mais il y a des maladies un petit peu plus gênantes, notamment possibilité de transmission de maladies vénériennes, je reviendrais dessus dans un instant.
Il y a aussi possibilité de transmission de maladies non vénériennes, c'est un petit peu plus anecdotique, mais je peut par exemple vous citer l'exemple de mademoiselle Fleury, qui a donné son nom à une souche de rage, parce qu'elle a contracté la rage après s'être fait faire un cunnilingus par son chien, voilà.
Et puis enfin, il y a des possibilités de lésions qui sont dus aux incompatibilité anatomiques, parfois c'est assez évident quand par exemple on est, je sais pas, quelqu'un de petit gabarit, face à un grand cheval.
Parfois, ça l'est beaucoup moins, et il y a beaucoup de surprises notamment quand les gens essaient d'avoir des rapports sexuels avec leur chien, parce qu'il y a une méconnaissance de l'anatomie, et donc il y a plusieurs cas qui ont été décrit, et j'ai choisi de vous en illustrer, enfin de vous en décrire deux:

14:26
Celui ci, c'est le cas d'un homme de 63 ans, qui a été présenté aux urgences, vous voyez c'était en 2016, parce qu'il faisait de la rectorragie, donc ça veut dire du sang qui sort du rectum, il avait des grosses douleurs au niveau du bas abdomen, et il faisait de l'incontinence fécale, donc il a été présenté aux urgences, on lui a fait faire un scanner, c'est l'image que vous voyez là.
En fait, avec un scanner, on arrive à différencier les différents tissus sous forme de coupe, donc là en fait, ce qu'on voit, c'est la coupe dans ce sens là, avec, ce qu'il y a en blanc, c'est les os des hanches, et toutes les petites bulles noires que vous voyez tout autours, là, ici, c'est totalement anormal, c'est de l'air. D'ailleurs on le voit c'est de la même couleur que ce qu'il y a en dehors de l'abdomen, c'est de l'air. Et en fait, c'est de l'air qui est du à une perforation rectale.
Donc, ce monsieur il a finit par avouer quand même qu'il avait eu un rapport sexuel avec son chien, qui était un berger de Maremme, je sais pas trop s'il y a beaucoup de connaisseurs de races ici, les bergers de Maremme, en terme de taille, c'est entre le Golden et le terre neuve. C'est quand même un gros toutou quand même.
Et ce monsieur est resté hospitalisé pendant des semaines, parce qu’il a eu une septicémie qui a duré plus de 3 semaines, il a eu des chirurgies assez lourdes, il a fini par s'en sortir, mais c'est pas le cas de tout le monde.

15:50
Il y a deuxième cas dont je voulais vous parler, j'ai choisi par contre volontairement de pas mettre de photos, parce que moi même je les ai trouvées assez choquantes, il s'agit du cas d'un petit garçon de 12 ans, qui avait été présenté à l’hôpital pour quasiment les même symptômes que ce monsieur là, donc il avait des saignements rectaux, il avait des des gros hématomes et des déchirements au niveau de l'anus.
C'est un petit garçon, donc il a pas osé dire à ses parents la vérité au début, il a avoué qu'il s'était assied sur un couteau.
C'est finalement le personnel médical qui a réussi à obtenir l'information : qu'en fait il avait vu un popup sur Internet quand il était chez lui, dans lequel il voyait un monsieur avoir un rapport anal avec son chien, donc il a stimulé son bulldog pour essayer de faire la même chose, et c'était la première fois qu'il faisait ça, c'était la première fois que son chien faisait ça, mais toujours est il qu'il a réussi, et que le résultat en a été celui là.
Il me semble que le petit garçon s'en est sorti aussi, voilà.

16:50
Donc ça, c'était pour parler des lésions due aux incompatibilités anatomiques, et généralement c'est ce qui parle le plus.
Il y a aussi, comme je vous le disais tout à l'heure, potentiel transmission de maladies vénériennes. Aujourd'hui, ça reste quelque chose qui est assez peu documenté, tout simplement parce que c'est assez peu étudié, mais je pense que dans les années à venir ça devrait être de plus en plus étudié.
Là je vais vous présenter une étude qui a été très bien faite, qui a été menée au Brésil, par des cancérologues et des zoologues. En fait ils sont parti du constat que y avait beaucoup plus de cancers du pénis dans des régions isolées et plutôt peu développées, par rapport aux régions qui sont plus développées.
Donc, ils essayaient de comprendre pourquoi est ce qu'il y a des zones où il y a plus de cancers du pénis que dans d'autres, et quels pouvaient être les facteurs de risque significatifs d'apparition d'un cancer.
Donc, pour ça, ils ont recruté 118 de leurs patients qui sont atteints d'un cancer du pénis, et ils ont recruté également 374 témoins qui étaient saints, ils les ont interrogés, et ils ont savamment analysé toutes leurs données.
Et ils ont eu plusieurs résultats.
Un des premiers résultats, c'était que 34.8% des personnes interrogées, sur la totalité de leur échantillon, avait déjà eu des rapports sexuels avec des animaux.
Donc, je vous mets ça là, moi je trouve que c'est énorme (rires dans la salle), ça veut dire, voilà, 35% sur une population de plus de 500 personnes, qui a déjà eu des rapports sexuels avec des animaux.
Ensuite, donc, deuxième conclusion qu'ils ont eu, c'est que quasiment 1 personne sur 2 qui est atteinte d'un cancer du pénis qui a avoué déjà avoir déjà eu des rapports sexuels avec des animaux.
Et enfin, quasiment 1 personne sur 3, qui a déjà eu des rapports sexuels avec des animaux, qui a un cancer du pénis.
Donc, ils ont réussi à établir une liste de 6 facteurs de risque significatifs d'apparition d'un cancer du pénis, et, notamment, parmi ces 6 là, il y a les rapports sexuels avec les animaux.
Ils ont, pour l'instant, expliqué ça par le fait que mettre 2 muqueuses, complètement étrangères, qui ne sont pas du tout sensées se rencontrer, à la faveur d'un micro traumatisme, ça peut être carcinogène.
Pour l'instant, ils ont pas plus d'explications que ça, mais toujours est il que le résultat est là.

19:07
Donc, moi, en conclusion, pour ce que je vous ai présenté, j'ai 3 éléments essentiels qu'il faudrait retenir globalement: c'est que évidement, il y a les lésions, l'impact de la zoophilie va provoquer des lésions anatomiques, aussi bien sur les êtres humains, que sur les animaux, mais il y a d'autres... il y a un impact qui est fort sur d'autres éléments, notamment, c'est un véritable phénomène de société, comme je vous disais, il faut pas oublier que les zoophiles sont potentiellement des gens qui sont très violents envers les autres personnes, donc ils peuvent provoquer des viols, des actes de pédophilie, et ça il ne faut vraiment pas l'oublier, parce que c'est de plus en plus décrit.
Ça pourrait être un sujet de conférence à part entière hein, c'est pour vous dire à quel point c'est décrit, là malheureusement je n'ai pas le temps de vous en parler plus que ça, mais c'est un vrai phénomène.
Et, enfin, c'est potentiellement un problème de santé publique qui ne serait pas encore décrit, parce que c'est assez peu étudié, et donc il y a beaucoup de choses à prendre en compte.
Voilà, et je laisse la parole au suivant.

Modèle:Etude Initiale Retranscription Partie 4

Partie 5 - Dimitri Houbron

Merci Melinda,
et maintenant je suis vraiment heureux que le député Dimitri Houbron soit là.
Faut que je vous dise une chose, quand même: quand on a cherché un parlementaire sur la zoophilie, j’ai écrit un soir, ça devait être 22h, à Dimitri Houbron, et le lendemain, j’en suis presque encore un peu ému, c’était à peine 12h plus tard, il m’avait répondu, c’est lui même qui m’avait répondu je crois, c’est pas Pierre Pavy, qui m’avait répondu pour me dire “Banco on y va, ça m’intéresse”.
Ca c'était en octobre, et vous voyez, on se retrouve aujourd'hui, et il n’a eu qu’une parole, il est là, et je le remercie beaucoup.

Vaste mission pour moi de prendre la parole en dernier, parce que beaucoup sont fatigués et donc je vais devoir, si ce n’est être passionnant, au moins intéressant à peu près.
Un grand merci d’abord à l’association. Alors je vous avouerais, on en avait déjà discuté lors de notre première rencontre, mais la première fois que on a vu le mail, dans les premières minutes, je me suis dis “qu’est ce que c’est que ce truc ?”
On en avait parlé hein, je me souviens, zoophilie, parce qu’on reçoit, quand on est député, beaucoup de mails, sur pleins de sujets, et je me suis dis “qu’est ce que c’est que ça ?”
Et, en ouvrant le mail, on s’est rendu compte du sérieux du travail qui avait pu être mené par l’association, puis très rapidement, alors je n’ai plus souvenir du nombre d’heures dont il m’a fallu pour vous répondre, mais en tout cas on a répondu assez rapidement pour vous rencontrer.
C’est pas un sujet qui est évident quand on est un parlementaire, on me l’a souvent dit à l’Assemblée ces dernier temps, on m’a dit : ” Mais t’es sûr de vouloir aborder le sujet ? C’est quand même assez sensible, c’est tabou, quand t’es un jeune parlementaire, c’est peut être pas le sujet idéal pour travailler”. Et je me suis dis “mais en même temps, avoir conscience de ce qui se passe, et rester inactif, c’est pire que tout, et donc on a décidé de travailler ensemble, et je remercie bien sur tous les intervenants, l’enquête, sans laquelle rien n’aurait été possible, l’ensemble des intervenants qui m’ont précédé qui ont fait aussi un travail admirable, et je suis presque là pour récupérer tout ce travail, et essayer de le traduire, pour que demain on puisse avoir dans la loi des dispositions, qui viennent réprimer ce type de comportement.

On a, on avait 2 possibilités lorsqu’on a avait le sujet de la zoophilie, c’est de se dire : est ce que on fait un texte unique sur ce thème ? avec le risque, comme c’est un sujet tabou, à l’Assemblée, que ça ne vienne pas forcément à l’ordre du jour tout de suite, voir jamais, ou alors, il y avait l’idée d’intégrer ces dispositions, dans une proposition de loi concernant la condition animale.
Parce qu’on est beaucoup de parlementaires, et je tiens à saluer Loic Dombreval, notre président du groupe d’études, on est beaucoup de parlementaires à travailler sur le sujet, et notre ambition c’était d’aborder tout le sujet de la condition animale et du bien être animal avec proposition de loi forte pour cette fin d’année 2020, et donc, on fait du lobby interne, pour convaincre nos collègues que c’est absolument indispensable, et même au plus haut niveau de l’état, et l’idée, ça serait d’intégrer ces dispositions que je vais vous présenter qui ne découlent pas de moi, de mon cerveau, mais principalement du travail des acteurs, on a essayé de le traduire de la meilleur manière possible, et donc, on a voulu consacrer 3 dispositions principales, pour lutter contre, justement, ce jugement sociétal qui existe encore dans notre société, qui a entraîné une quasi inactivité législative pendant des années si ce n’est, je tiens à le saluer quand même, à l’époque, la loi de 2004, qui était un premier pas, pour sanctionner ces comportements, mais comme ça vous a très bien été expliqué, en réalité, très peu de condamnation, et quand il y a une condamnation, une peine qui est quasiment dérisoire.

Et donc, on a réfléchi ensemble à trouver des mécanismes qui permettent de sanctionner véritablement ces dispositifs.
Et donc, 3 objectifs de cette proposition de loi :

  • D’abord, briser la diffusion des contenus à caractère zoophile, vous l’avez vu : la facilité avec laquelle on peut avoir accès à ce type de contenu est absolument inadmissible.
  • Deuxième objectif : renforcer les notions juridiques, en renvoyant aux sévices de nature sexuelle sur les animaux pour augmenter les sanctions à l’encontre des auteurs de ces faits
  • Et troisième objectif, c’est de démanteler, ça a été présenté, démanteler les réseaux zoophiles, qui se développent considérablement avec internet, et le numérique.

Donc, le premier, réprimer la diffusion, sur tout support des images et des vidéos représentant des sévices de nature sexuelle envers un animal, peut être rappeler d’abord le contexte : C’est un essor sans précédent avec internet, ça vous a été démontré, sur des supports divers et variés, alors des pratiquants assidus, des personnes qui seraient simplement attirées sexuellement par les animaux, mais pas encore passés à l’acte, et puis bien sur, le cas des simples curieux, et quand on parle des simples curieux, vous l’avez vu, l’absence ne serait ce que de prévention sur les sites, à savoir 18 ans ou moins, fait que un enfant de 8 ans avec son smartphone peut très rapidement tomber sur ce type de contenu, et on voit les dégâts que ça peut provoquer. Donc c’est un peu d’actualité parce que en ce moment on est en train de travailler à lutter justement contre l'exposition des mineurs aux contenus pornographiques et comment on arrive à faire en sorte que le contrôle soit beaucoup plus important qu’un simple clic. La question se pose peut être encore davantage sur les contenus zoophiles, puisqu’il n’y a absolument aucune prévention qui peut, qui est faite à l’heure actuelle.
Et donc l’objectif c’est de couper toutes les voix de production, de diffusion et de commercialisation des supports dématérialisés qui représentent des actes de… de tels actes, commis sur les animaux, avec un arsenal juridique, qui existe déjà, pas sur ce domaine, mais qui existe déjà, à savoir ce qui existe aujourd'hui pour la pédo-pornographie.
Puisque, aujourd'hui, on pourrait faire en sorte que les contenus zoopornographiques tombent sous le joug de l’article 227-23 du code pénal qui réprime la diffusion, la fixation, l’enregistrement ou la transmission d’images ou de représentation d’un mineur lorsque ces formats présentent un caractère pornographique. Donc on pourrait très bien s’inspirer de cet article et de l’appliquer pour les animaux.
Ensuite, les contenus zoopornographiques pourraient tomber aussi sous le joug de l’article 227-24, du même code, qui réprime la fabrication, le transport, la diffusion d’un message à caractère violent, notamment pornographique, et donc on pourrait très bien considérer que la zoopornographie rende, rentre, pardon, également dans ce cas.
Ensuite, l’autre élément, l’autre objectif, c’est de compléter, de préciser et de renforcer la notion juridique de sévices de nature sexuelle commise sur un animal.
Parce qu’il y a eu, bien sur, la loi de 2004, qui avait mis en place l’article 521-1 du code pénal, et donc on pourrait considérer finalement que le travail a été fait, et qu’on a pas forcément besoin de modifications.
Il y a d’une part des peines qui sont insuffisamment élevées à notre sens : 2 ans d’emprisonnement et 30.000€ d’amende et donc l’idée c’est déjà d’avoir une disposition spécifique nouvelle, avec des peines beaucoup plus lourdes : 4 ans d’emprisonnement et 60.000€ d’amende et la mise en place de circonstances aggravantes.
Notamment lorsque les faits sont commis par une personne membre d’un organisme agréé à la protection animale en portant cette sanction à 5 ans et 75.000€ d’amende.
Ou lorsque les faits ont entraîné la mort de l’animal, l’infirmité permanente, l’incompatibilité anatomique, ou l'accomplissement d’actes de torture et de barbarie, où ça serait également une circonstance aggravante pouvant augmenter la peine.
Et donc, la méthode, pour cela, préciser ce qu’est un sévices de nature sexuelle envers un animal, parce que, dans dans la loi c’est inscrit tel quel, mais qu’est ce qu’un sévices de nature sexuelle ? Il y a eu un jurisprudence en 2007 de la chambre criminelle de la cours de cassation qui avait fait un parallèle entre les infractions sexuelles commises sur les animaux et celles qui sont commises sur les hommes et donc elle avait estimée, à l’époque, que les actes de pénétration sexuelle commis par une personne sur un animal constitue des sévices de nature sexuelle au sens dudit article, sans s’attarder forcément dans l’étude précise des termes de ce dernier. Et donc on a, aujourd'hui, considéré, notamment la cours avait considéré à l’époque que le consentement animal n’avait pas à être recherché. Et donc la législation doit s’inspirer de cette jurisprudence pour évoluer, on a la conviction, la précision de la notion est indispensable pour permettre de sanctionner davantage d’actes, notamment les attouchements, il y a eu quelques exemples, mais il y a des jeux sexuels qui consistent à lécher les parties génitales en incitant l’animal , on pourrait considérer qu’on a pas forcé l’animal à faire l’acte, et pour autant il est plus que jamais indispensable de sanctionner aussi ce type de comportement.
Et donc, pour briser et empêcher toute mauvaise interprétation juridique, il faut rendre cet article, on a considéré qu’il fallait une disposition particulière, et là où on a eu un petit désaccord quand on travaillait sur le texte, c’était “est ce qu’il faut reprendre ou pas le terme de viol ?”.
Alors là c’était un combat de juristes presque d’interprétation. On a considéré, dans les propositions qui sont faites, de ne pas reprendre le terme de viol, et je vais vous expliquer pourquoi : parce que quand vous voulez qualifier des faits de viol, il y a des conditions qui sont indispensables et qui sont liées au consentement, à savoir la présence de violences, de contrainte, de menaces ou de surprise. Et donc, on a considéré que ne serait ce qu’envisager la question du consentement lorsqu’il y a un acte sexuel avec un animal ne nous paraissait pas du tout rationnel, et donc parler de viol, avec ce spectre du consentement sur un animal ne me paraissait pas du tout applicable en l’espèce.
Et donc, ça vous a été montré tout à l’heure, mais on était plutôt davantage sur une définition : “tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature qu’il soit, commis sur un animal domestique ou apprivoisé, ou tenu en captivité ou sur la personne de l’auteur sans nécessaire condition de violence, de contrainte, de menace ou de surprise”.
Donc, ça permettait de sanctionner tous les comportements, sans rechercher le consentement de l’animal, ce qui nous paraissait assez aberrant.
L’autre élément qu’on a voulu, donc c’est le deuxième objectif, c’est de faire attention aussi et de mettre en place des exceptions. C’est assez bête, mais un vétérinaire qui va faire des soins sur un animal fera attention à ce que lui ne sera pas poursuivi pour ce type d’acte.
Donc on a prévu un certain nombre d’exceptions, et notamment les particuliers, lorsqu’ils nettoient leur animal, il faudrait pas non plus qu’ils soient inquiétés, les professionnels tel que les vétérinaires, et bien d’autre chose, et donc on avait ajouté “ne constitue pas des sévices de nature sexuelle envers un animal tout acte pratiqué ou prescrit par un particulier ou un professionnel ou une personne membre d’un organisme agréé à la protection animale nécessaire à la poursuite d’une activité ou d’un service réglementé (c’est compliqué hein) ou ayant pour objectif de concourir au maintien de l’hygiène, de la santé, du respect, de la dignité et du bien être animal”.
Donc on a voulu quand même prévoir ce cas de figure pour éviter d’avoir un texte qui s'appliquerait pour des mauvaises raisons.

Et enfin, le troisième objectif, c’est de créer un système de protection juridique qui s’inspire un peu de ce qui est mis en place pour le cyber proxénétisme pour lutter justement contre le développement des petites annonces qui vous ont été présentées tout à l’heure parce qu’on voit une augmentation de ces petites annonces où des individus recherchent des animaux et leurs propriétaires afin d’avoir des relations, donc on voit souvent, notamment sur des sites libertins ce type de petites annonces, ou on fait, ou on vend en fait la promotion de quelque chose qui est jugé par ces personnes comme une pratique sexuelle, comme une simple orientation sexuelle qui n’est ni banale, ni légale.
Et donc, ça facilite aujourd'hui la mise en relation de ces différents zoophiles. Et donc, on a voulu ne pas reprendre le terme d’annonces, alors c’est purement technique, mais je suis obligé de passer par là, ne pas reprendre le terme d’annonces dans le dispositif juridique pour éviter de restreindre le champ d’action et davantage de parler d’offre et de demande, qui permet d’avoir un spectre beaucoup plus large pour sanctionner les comportements et on pourrait assimiler à ce qui existe pour le cyber proxénétisme, comme je vous le disais, avec un article qui serait spécifique à ces cas de figure, et qui mettrait en place un nouveau système de protection juridique, qui s’en inspire. Avec, notamment, un dispositif qui sanctionnerait une multiplicité d’actes comme le fait la législation sur le proxénétisme en vigueur, la commission d’un acte, la mise en relation, la bande organisée, la gestion d’un commerce, ou les actes qui entraînent la mort, etc
Avec une échelle des peines qui se ferait en fonction des circonstances aggravantes avec des peines allant de 4 ans de prison et 60.000€ d'amende jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et 150.000€ d’amende, au maximum.

Voilà un petit peu les 3 grandes dispositions qu’on a travaillé, charge à moi maintenant de faire du lobby interne pour convaincre mes collègues de la nécessité de l’intégrer dans la proposition de loi qu’on souhaite porter. Je pense que ça ne remplira pas toutes les ambitions qu’on s’est fixées après le constat qu’on a pu faire ce soir, c’est à dire que il y a la loi, et après il y a l’application. Il y a des sites qui sont pour la plupart hébergés à l’étranger et contre lesquels il faudra aussi qu’on aille négocier avec d’autres états pour s’assurer que la législation soit aussi applicable en Belgique ou autre part. Donc il y a un travail qui se fait au niveau national et il y aura un travail qui devra se mener au niveau international tout comme c’est le cas pour la pornographie et l'exposition des mineurs.
Donc c’est un travail qui commence, je trouve qu’on a été assez vite depuis le mois d’octobre, déjà on a des dispositions qui sont plutôt bien ficelées, qui sont sujets encore à modification bien sur, mais qui sont une bonne base de travail, charge à moi maintenant d’aller convaincre mes collègues et d’aller convaincre au plus haut niveau de l’état que le sujet est important, qu’il est pas forcément évident à porter, quand on est un député, qu’on travail déjà sur le bien être animal et sur la condition animale on est souvent critiqués en nous disant “vous pensez pas qu’il y a d’autres priorités dans le pays que de s’occuper des animaux ?” et dans ces moments là, mais je pense que vous connaissez tous cette citation de Lamartine qui veut dire “on a pas un coeur pour les hommes et un pour les animaux, on a un coeur ou on en a pas” et donc je leur dit qu’on pouvait très bien servir l’humanité et c’est un peu la citation de fin : “servir l’homme en défendant la condition animale” et donc on est convaincus qu’on aboutira, enfin on fera tout pour aboutir à la fin de l’année avec un texte qui permette de sanctionner tous ces comportements. Voilà je serais pas plus long, un grand merci à vous.

Partie 6 - Conclusion

Merci monsieur le député, vous lirez les propositions du député Hubron, elles sont extrêmement riches. Véritablement, si on arrivait à ce qu'elles soient votées, ça serait un changement extrêmement important pour les animaux. La pression est sur lui et sur ses collègues. Donc, qu'est ce qui va se passer à partir de maintenant ? On a un plan qui est en 3 étages : - La 1ère chose, c'est de faire connaitre ce qui se passe au niveau de la zoophilie. Il y a une série d'articles qui sont parus dans la presse, dans les médias, depuis quelques semaines, il y a la conférence d'aujourd'hui. Il faut que le sujet existe dans nos têtes. Et s'il n'existe pas dans nos têtes, qu'on soit association de protection des animaux, qu'on soit vétérinaire, qu'on soit journaliste, qu'on soit parlementaire, il n'y a aucune chance qu'on mette fin à la situation. Il faut que le sujet existe pour nous et j'en appelle aussi à tous les gens qui sont ici, je vois qu'il y a la Fondation Bardot aussi qui est arrivée, merci beaucoup. D'ailleurs on a rappelé tout à l'heure Romy tout le travail qui a été fait par la fondation Bardot en 2010. Donc, voilà, il faut que le sujet existe dans nos têtes, ça c'est important. Ça c'était le 1er niveau, et il faut que ça continue. On a un travail à faire tous ici par rapport à ça.

- La 2ème chose, c'est donc qu'on va travailler directement avec les acteurs du privé qui sont responsables de ces contenus en ligne. C'est à dire qu'en fait on a fait une pétition sur mesoptions.com qui a à peut près 40.000 signatures, ça a commencé, donc on s'adresse : aux moteurs de recherche, comme Google, on s'adresse aux hébergeurs de sites comme OVH, aux fournisseurs d'accès comme Orange, et on va leur dire "débarrassez nous de cette pourriture qui est en ligne". Et donc on va aller les voir, on va leur demander de signer une charte de bonne conduite, et si ils veulent pas, ça va être le principe de Name and Shame, c'est à dire qu'en fait on va les traîner devant l'opinion publique, et on va dire "regardez ces gens là, regardez ce qu'ils font, regardez c'est pas bien". Ça, c'est le 2ème étage, et c'est extrêmement puissant, parce qu'on pense que ces sociétés là n'ont aucun intérêt à ce que leur nom soit associé avec des images négatives, et avec le fait qu'ils veulent pousser, et encourager la zoophilie.

- Et le 3ème point, c'est tout le travail des parlementaires, c'est de faire en sorte effectivement qu'il y ai un changement au niveau de la législation, et comme vous avez vu, il y a toue la partie en amont, avant que les actes soient commis, c'est sans doute là que c'est le plus important, parce que dans la plupart des cas, on arrivera pas à avoir la preuve objective de ce qui s'est fait. Donc ce qui compte, c'est, au niveau des acteurs privés, mais aussi au niveau des parlementaires, c'est de désorganiser totalement la communauté zoophile, pour pas qu'ils arrivent à se connecter les uns avec les autres comme c'est possible avec internet et donc c'est tout le travail, fait par le député Houbron en amont, et puis ensuite renforcer les sanctions devant les tribunaux.

Merci à tous, on a été plus longs que prévus, je ne sais pas si vous voulez qu'on fasse les questions maintenant, parce que le temps passe, ou simplement on peut rester encore ici, quelques dizaines de minutes, et on répondra les uns aux autres.

Partie 7 - Questions réponses

Q : ... qui fait le parallèle entre la violence sur les enfants et la violence sur les animaux. Quel est le nom, comment on peut prendre connaissance de cette étude, qui est sortie tout récemment ?
R : On redonnera les références, c'est tout dans le dossier de presse qu'on va vous envoyer dès demain en fait


Q : Anne-Claire Gagnon, vétérinaire, journaliste et présidente de l'ASSOCIATION CONTRE LA MALTRAITANCE ANIMALE ET HUMAINE, il y a beaucoup d'articles qui sont disponibles en Français qu'on peut vous envoyer, et qui sont peut être plus facilement accessibles que l'article de Monsalve qui est la dernière étude, <inaudible > donc à votre disposition. J'avais juste une remarque, et bravo d'abord pour votre conférence, on a traduit avec l'association un guide pour les vétérinaires, sur la reconnaissance des maltraitances faites aux animaux et le lien entre maltraitance animale et maltraitance des enfants et simplement dire que la loi impose à tout citoyen, si un enfant est en danger imminent, ou s'il y a un danger pour un enfant, à immédiatement le dénoncer, et à faire tout, y compris les vétérinaires, et là il y a aucun secret professionnel qui tient, c'est une obligation qu'on a tous, on en avait parlé à l'Assemblée Nationale la dernière fois avec des gynéco légistes, et vraiment on a obligation, à partir du moment où un enfant est en danger, à s'abstraire du secret professionnel.
R : "Alors tant mieux, hein, c'est vrai que c'est la conclusion qui en a été tirée, moi à l'époque où, mais s'il y a une violence envers les animaux, et s'il y a un risque pour les enfants, c'est peut être pour ça aussi que le parallèle a été fait mais en tout cas, pour en avoir discuté avec l'ordre des vétérinaires, ils avaient pas l'air d'accord avec... houais voilà ...


Q : JE crois qu'ils n'ont pas une lecture qui est complètement carrée, on doit en reparler avec eux, mais la lecture qui a été faite par le pédiatre, et le gynéco légiste, c'est celle qui fait foi, et les juristes aussi, donc, oubliez pour le moment la lecture de l'ordre ... C'est dans le cas où un enfant est en danger, tout citoyen doit se comporter.


Q : Moi je voudrais donner une réaction par rapport au fait que vous avez décidé de ne pas utiliser le terme de viol dans cette proposition de loi, moi ça m'interpelle, parce que je pense que c'est passer à côté de quelque chose de ne pas utiliser ce mot, dans la mesure où l'utiliser ça serait reconnaitre que l'animal peut avoir un projet qui lui est propre. Un animal peut avoir un projet, et donc il a quelque part, un certain consentement. On ne peut pas assimiler ce consentement animal au consentement humain bien sur, mais ça n'en reste pas moins un consentement, et on aurait pu surmonter l'obstacle technique du problème d'interprétation de ce consentement parce que un animal jusqu'çà preuve du contraire ne parle pas, en se référant au fait que quand on viol un mineur, on estime qu'il a pas pu donner son consentement, qu'il ne peut pas donner son consentement. Donc, on aurait pu faire un parallèle avec cette législation là pour surmonter un obstacle qu'on pourrait considérer comme technique, et c'est, pour moi c'est passer aussi à côté de quelque chose, parce que on est dans un mouvement qui tend vers la reconnaissance de l'animal comme sujet de droit et non plus comme un bien comme c'est le cas pour l'instant, puisque l'article "se réserve des règles qui leur son propres, les animaux sont soumis au régime des biens", on va vers cette reconnaissance du sujet de droit, et admettre le terme de viol, ça aurait été aller dans ce sens de lui donner le caractère de sujet de droit et ça aurait en plus mis, je pense, plus de résonnance, plus de retentissement auprès de l'option publique, parce que le mot viol est tout de suite parlant et tout de suite on pense qu'il y a quelque chose de grave qui s'est passé. Voilà, et je voulais aussi réfléchir à une autre chose, c'est que tout le temps l'animal sauvage est tout le temps exclus. On a reconnu la sensibilité des animaux, mais seulement les animaux domestiques ou tenus en captivité, et là je voyais tout à l'heure sur l'écran le détail de l'article 521-1 et qui; lui aussi, exclus les animaux sauvages. Evidement que c'est plus difficile à prouver, le viol d'un animal sauvage parce que c'est difficile à ... à ... voilà, mais il serait peut être temps aussi de donner à l'animal sauvage sa place, que le droit ne lui reconnait toujours pas.
Voilà donc c'est un peu les réactions que j'ai eu, je suis plutôt d'accord avec votre constat pour l'utilisation du terme viol, c'est dommage de passer à côté.

R : Je vais peut être déjà répondre à cette question là du viol, on a eu ce débat, je préciserais que c'est très récent la considération de l'âge pour caractériser ou non le viol et en aucune manière dans la loi à l'heure actuelle le fait d'être mineur permet de s'exonérer des conditions de menaces, de violence, de surprise, on a juste inséré une nouvelle condition qui est que, on peut considérer qu'il n'y a pas consentement dès lorsque le mineur a moins de 15 ans.
Parce que l'interprétation est laissée aux magistrats et c'est la minorité de moins de 15 ans. Moi, j'ai envie de dire "l'animal il est jamais consentant avec un homme", et donc, un viol, ça suppose qu'il y a une relation sexuelle qui n'a pas été consentit d'une certaine manière, en tout cas qui a été pratiqué avec violence ou autre. Et donc j'ai du mal à mettre.. Je sais que le terme est beaucoup lus fort et je sais que par exemple que auprès de l'opinion publique, c'est quelque chose qui fonctionnerait mieux. Mais moi j'essaie vraiment de raisonner en tant que législateur un peu juriste quand même et de me dire "est ce que je veux faire quelque chose qui plait à l'opinion publique ou quelque chose qui soit efficace juridiquement, et que, devant les tribunaux, on soit pas confrontés à des cas où, finalement, on pourrait considérer que l'animal était un petit peu consentant parce que les magistrats pourraient l'interpréter comme tel si jamais on ne met pas des gages suffisants. Et donc, sévices sexuelles, c'est assez spécifiques et en même temps on peut s'inspirer de ce qui a été fait dans les relations sexuelles entre les hommes, pour autant, c'est quand même très spécifique et bien qu'il soit un être doué de sensibilité, je pense qu'il faut faire attention à ne pas faire un parallélisme trop important : on peut s'inspirer de ce qui est fait pour les hommes, mais je pense qu'il faut vraiment avoir cette spécificité pour les animaux, et ça nous sembler, juridiquement beaucoup plus solide, même si dans l'opinion, ça peut être beaucoup moins fort, mais voilà, c'était la position que nous on avait.

R2 : "Je pense qu'il y aussi beaucoup de débats sur le viol chez l'être humain : lorsqu'il y a pénétration ou pas pénétration, moi je pense que sur le plan juridique, il y aura beaucoup de débats sur ce mot viol, donc que ce soit dans l'opinion publique on parle de viol, et je pense que médiatiquement c'est important, mais sur le plan juridique, ça va entrainer des débats qui me semblent pas appropriés donc <inaudible>... annonces pour le gode animal ... <inaudible> mais vous avez parlé de pénétration ... <brouhaha>
Houbron : il y a d'autres dispositions bien sur
Avocat : mais il faut être très vigilant bien sur, pour éviter qu'on ai le débat chez les humains "je ne l'ai pas pénétrée"
Houbron : Vous avez normalement les 2 définitions dans le document il me semble, donc il y a bien sur la disposition qui prévoit quand il y a pénétration et la disposition qui prévoit que même sans acte de pénétration, pour sanctionner vraiment tous les comportements, mais la pénétration sera vraiment différente, un peu comme ce qui existe pour les hommes.


Q : Et il faut préciser que l'animal ne peut jamais donner son consentement ?
Avocat : Oui ça bien sur.


12:12
D'autres questions ?
Oui, une question sur l'application légale des lois, vous aviez dit "il y a la loi et il y a l'application" et on a vu avant que les images zoophiles ne sont pas la priorité des magistrats, surtout quand il y a des images pédophiles avec, et que quasiment tous les cas jugés ont eu du sursis. Moi je me demande véritablement à quel point on peut lutter contre la zoophilie pour les animaux tant qu'on est dans une société où on continue de manger des animaux, à quel point en fait ces pratiques elles sont pires que l'élevage, le fait de les tuer et de les manger, sachant que la plupart des magistrats vont manger des animaux, même s'habiller avec leur corps. Est ce que du coup, on va voir arriver de nouvelles lois sur la zoophilie qui vont arriver après un moment où on aura avancé contre l'élevage ou pas nécessairement ?
R : Houlà, c'est compliqué de faire le parallèle entre les 2. Je comprends votre raisonnement, mais c'est compliqué de faire le lien. Je sais que la proposition de loi sur laquelle on travaille, il y aura des dispositions, en tout cas on essaie d'avoir des dispositions qui concerneront l'élevage, je pense qu'on en est pas encore au stade d'aller jusqu'à une interdiction de la consommation de viande si c'est un peu votre question. Notamment parce que une immense majorité voir une bonne partie de la population française mange encore de la viande, d'ailleurs chez la jeune génération, on a une baisse de la consommation de viande rouge mais on a une hausse de la consommation de viande blanche donc ça démontre que c'est quelque chose de encore très encré et, en tant que législateur, je suis sensé représenter l'opinion du peuple, parler en son nom, en tout cas pour une partie de mon territoire et donc je ne me vois pas aller à l'encontre de ce que le peuple souhaite. Donc pour le moment je pense qu'on est pas encore assez mur sur ces questions précises, ça ne nous empêche pas par contre de travailler sur les sévices de nature sexuelles


Q : Mais ma question c'était plus sur l'application, parce qu'on disait que les juges aujourd'hui ne jugeaient pas forcément la zoophilie comme quelque chose de grave, du coup est ce qu'on pense qu'elle pourrait être jugée comme quelque chose de grave, sachant qu'il y a d'autres pratiques assez graves qu'ils pratiquent eux même.
R : La proposition de loi a aussi comme objectif d'envoyer un signal à la société. Comme c'est un sujet tabou personne n'en parle, peut être même que certains citoyens ne savent même pas que c'est illégal, vraiment, et donc l'idée c'est d'avoir ce texte qui arrive dans le débat publique où les citoyens sont informés, il y aura une communication qui sera faite, et d'envoyer le signal à la société pour leur dire "voilà, ces actes sont répréhensibles d'une part, moralement, bien sur, pénalement sont répréhensibles et plus lourdement qu'avant". Et donc c'est aussi en lien et ce qui devrait découler à mon sens de la loi c'est une formation des magistrats sur ce sujet, c'est évident, et c'est en général ce qui est fait à l'EML d'ailleurs qui a des modifications législatives et il y aura aussi, à mon sens, une question de la formation des forces de l'ordre qui sont pas forcément aussi pour l'instant habitués à aborder ces sujets là mais il faudra qu'on arrive à les sensibiliser aussi. Mais la première étape, a mon sens, avant tout chose, c'est d'aboutir d'un point de vue légal


15:00
Q : Moi j'aimerais juste me placer du point de vue des animaux quand on parle de viol, là c'est pas de la zoophilie, parce que y a pas de désire de se faire plaisir avec un animal mais je voudrais juste parler des animaux, moi je suis cétacés, donc je m'occupe des cétacés captifs, dans les bassins on masturbe les males pour prendre leur semence, on insémine les femelles, pour moi je considère que pour l'animal c'est quand même une violence sexuelle qu'on leur fait. Alors c'est au nom de la science, de la reproduction, de la conservation, et dans les élevages, du point de vue des animaux quand même, c'est aussi du viol, quand on insémine à la pelle ces truies , qu'on masturbe avec l'électro éjaculation les taureaux, comment on peut appeler ça pour les animaux, même si il n'y a pas en face un spectacle d'en profiter et de ... mais pour l'animal c'est quand même la même chose qui se produit.
R : C'est un sujet qui est en lien, et en même temps, dans les dispositions qu'on a prévu dans les exceptions, il n'y a pas la question de la science, il y a la questions hygiène, santé, et autre de l'animal.
Donc, des pratiques qui iraient... alors après il y a le cas de figure aussi où c'est pour préserver l'espèce qui peut se poser, ça arrive, sur certaines espèces, on a besoin d'aider à la reproduction pour garantir que l'espèce soit préservée, ça peut se poser. Mais de là à avoir des cas où condamner des sévices de nature sexuelle pour ces questions là, je ...


Q : Mais pour un animal dit conscient comme le dauphin, moi je suis désolé, mais personnellement la masturbation d'une orque ou d'un dauphin c'est une atteinte à sa intégrité quoi ... <brouhaha> ou pour les chevaux.. dans les haras ou ...


<Interruption de l'organisateur : le temps passe, on va laisser la parole à ...>


17:00
Q (même groupe de personnes végan) : Vous avez dit que la zoophilie c'est une déviance sexuelle et que plus ou moins c'est une maladie psychiatrique, est ce que c'est quelque chose qui se soigne... En fait j'ai l'impression que vous dites qu'il y a beaucoup de zoophiles, et je me dis que si demain je rencontre quelqu'un qui me dit "je suis zoophile", hé bien qu'est ce que je lui dis ?"
R (houbron) : "Déjà que c'est interdit, <brouhaha> c'est tout le sujet, alors je serais pas bien placé, je suis un juriste, pour vous parler science et vous dire si c'est un trouble psychiatrique, psychologique, si c'est une déviance, honnêtement, je ne suis pas le mieux placé pour le dire, ce qui est sur, c'est que il y a quelque part un disfonctionnement en tout cas dans la présentation qu'il se fait dans la relation qu'il se fait avec les animaux. Est ce que il y a un traitement ? Je serais incapable de vous le dire. ce qui est sur c'est qu'une personne qui éventuellement viendrait vous voir et dirait "j'ai ces envies là", il faut à minima qu'il aille consulter des professionnels : un psychiatre, à mon sens, me parait le plus à même de tenter de lui apporter des réponses , mais encore une fois je ne suis pas un spécialiste donc je ne vais pas m'aventurer sur plus de détails, je suis désolé