Lahaie (Brigitte)

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Brigitte Lahaie, 2007

Brigitte Lahaie, de son vrai nom Brigitte Lucille Jeanine Van Meerhaegue, est une animatrice de radio et une actrice française née le 12 octobre 1955 à Tourcoing (Nord).

Elle fut l'une des premières stars du cinéma pornographique français, à l'époque de son « âge d’or » et de la libération sexuelle des années 1970 à 1980 durant laquelle des salles confidentielles passaient des films tournés en 35 mm. Blonde sculpturale, Brigitte Lahaie fut l’égérie de cette période. Vingt ans plus tard, elle continue à faire de régulières apparitions dans le cinéma dit « classique », ou sur des sujets érotiques dans des émissions de télévision. Elle anime depuis plusieurs années une émission radio sur RMC, antenne ouverte avec les auditeurs sur des questions de sexualité, réussissant ainsi l'une des meilleures reconversions professionnelles parmi les anciennes actrices du cinéma X.

Auteur de plusieurs ouvrages sur la sexualité, elle prend une position contre l'interdiction de la zoophilie dans un ouvrage paru en 2009 rédigé avec Bruno Martin, Dictionnaire émancipé de sexualité.[1]

Biographie

Actrice X

Fille d'un père employé de banque et d’une mère représentante, Brigitte Lahaie exerce le métier de vendeuse de chaussures avant de monter à Paris à l’âge de dix-huit ans et de commencer à poser nue pour des magazines.

Elle débute sa carrière d'actrice pornographique à l'âge de vingt ans en 1976 et exerce ce métier jusqu'en 1980 ne tournant finalement que peu de films, une trentaine environ (sans compter les films érotiques), ce qui est dérisoire comparé à la production des actrices actuelles.

Durant cette courte période, elle a travaillé avec les principaux réalisateurs du cinéma X de l'époque. En 1978, elle tourne Je suis à prendre[2] réalisé par Francis Leroi, film resté célèbre pour une scène pornographique réalisée à côté d'un cheval.

Un film érotique qu'elle a tourné en 1977, Parties fines (Indescences 1930), évoque furtivement la zoophilie. Dans une des scènes, les personnages visionnent ce qui paraît être un film pornographique présentant des scènes de zoophilie[3].

Reconversion

Avant même l'abandon de sa carrière dans le X, Brigitte Lahaie avait tenu des rôles dans des films non pornographiques, notamment dans des films fantastiques réalisés par Jean Rollin (Les Raisins de la mort, Fascination). Amorçant une reconversion professionnelle dans le cinéma dit « classique » à l'orée des années 1980, on la voit apparaître dans de petits rôles, souvent créditée du nom de Brigitte Simonin. Dans le même temps, elle continue à apparaître dans quelques films érotiques et dans quelques films de genre.

Faisant feu de tout bois au terme de sa carrière d'actrice X, elle se fait remarquer par sa participation à l'émission radio, Les Grosses Têtes, diffusée sur RTL en France. Elle essaye également de percer dans la chanson avec le titre Caresse tendresse qui ne rencontre aucun succès commercial, ni même d'estime. Elle anime désormais quelques émissions sur des chaînes du câble français.

Présentatrice vedette de l'antenne de RMC, dans Lahaie, l'Amour et Vous depuis 2001, la star anime une quotidienne de 14 heures à 16 heures qui traite des relations amoureuses et sexuelles, rediffusée à minuit.

Elle s'est également essayée à la littérature et a écrit deux romans à l'eau de rose publiés chez J'ai lu : La femme modèle (1991), qui raconte l'histoire d'une femme mariée entreprenant de poser nue, et Le sens de la vie (1994). On lui doit aussi quelques essais sur la sexualité : Les chemins du mieux aimer (J'ai Lu, 1999), D'amour et de sexe (Marabout, 2004), etc. En 2007 parait "Parlez-nous d'amour" en collaboration avec le Père Patrice Gourrier et proposant deux regards sur le couple, le désir et la sexualité. Puis en 2009, un Dictionnaire émancipé de sexualité publié avec Bruno Martin (Minerva).

Position sur la zoophilie

Dans le Dictionnaire émancipé de sexualité publié avec Bruno Martin chez Minerva en 2009, elle aborde la question de la zoophilie revenant visibiblement sur des propos publics tenus au mois d'août de l'année précédente qui auraient suscité des réactions virulentes :

« Pourquoi l’interdire ? Après tout, l’animal n’a pas la conscience [sic.]. En fait, l’animal nous renvoie à notre côté animal [sic.]; copuler avec lui, c’est en quelque sorte copuler avec le diable, et c’est bien pour cela que les religions sont si sévères avec ces pratiques.

[...] Il me semble que ces pratiques doivent être condamnées lorsque l’animal est utilisé comme un simple objet, lorsqu’on abuse de lui sans tenir compte de son éventuelle souffrance. Pour avoir déclaré qu’il me semblait moins cruel de flirter avec son chien que de l’abandonner attaché à un arbre au mois d’août, je me suis frottée à des réactions virulentes.

Je ne cautionne pas ces pratiques, mais, soyons sérieux, elles révèlent plus souvent une détresse qu’une cruauté envers l’animal. »[4]

Liens externes

Notes et références