Antiquité grecque

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Le texte qui suit est traduit et adapaté de l'ouvrage de Hani Miletski, Understanding Bestiality and Zoophilia

Les thèmes de bestialités furent très populaires dans la mythologie grecque (Bagley, 1968 ; Haeberle, 1978 ; Harris, 1969 ; Kinsey et al., 1953 ; Masters, 1966 ; Masters, 1962 : Rosenfeld, 1967 ; The Wild Animal Revue, 1991). Sous la forme d’un taureau, Zeus viola Déméter qui donna naissance à Perséphone. Il eut ensuite des relations sexuelles avec Perséphone sous la forme d’un serpent. Sous l’apparence d’un taureau, il eut également des rapports sexuels avec Europe, et sous la forme d’un cygne, Zeus copula avec Léda. Ce dernier événement fut célébré par de nombreux artistes dont De Vinci et Michel Ange (Masters, 1962 ; The Wild Animal Revue, 1991). Comme résultat de cet union, Léda pondit des œufs, de l’un allait éclore Hélène serait la cause de la guerre de Troie (Dekkers, 1994 ; The Wild Animal Revue, 1991). Sous la forme d’un pigeon, Zeus séduisit aussi Phthia et comme étalon il eut un rapport sexuel avec Dia, la femme d’Ixion (Masters, 1962). Il est bon de rappeler que si effectivement l'image même de la zoophilie ne choquait pas, les mythes étaient des paraboles visant à expliquer une morale ou des concepts philosophiques.

Théophane fut transformée en brebis par Poséidon qui la posséda sous la forme d’un bélier. Hermès devint un bouc pour avoir des relations sexuelles avec Pénélope. De cette union naquit Pan qui en tant que bélier blanc séduisit Sélène la déesse de la lune. On croyait que Silvanus le dieu de l’agriculture avait été conçu lorsque son père, un berger eut des rapports sexuels avec une chèvre (Bagley, 1968). Apollon fit l’amour à Atys sous la forme d’un serpent. Aristo Ephesius couvrit une ânesse. Sémiramis, la fondatrice légendaire de Babylone copula avec un étalon. Fluvius prit une jument et Pasiphaé copula avec un taureau – une union dont résulta le Minotaure (Masters, 1962).

D’après Dekkers (1994) et The Wild Animal Revue (1991), le Minotaure était supposé être le fils de Minos roi de Crète et dans le même temps le produit de l’union de sa femme Pasiphaé avec un taureau. Dans le but de renforcer ses prétentions sur le trône de Crète, Minos voulut montrer au peuple que les dieux exauceraient toutes ses prières. Il demanda au dieu de la mer, Poséidon, qu’un taureau sorte de la mer pour être sacrifié, et un taureau blanc nagea immédiatement jusqu’à la rive. Minos l’apprécia et le garda pour lui-même en sacrifiant un autre taureau. Poséidon se sentit insulté et pour se venger fit en sorte que Pasiphaé, la femme de Minos, tomba amoureuse du taureau blanc. Elle engagea les services de l’architecte Dédale pour fabriquer une vache creuse en bois. La reine se glissa dans la vache et attendit le taureau qui monta la vache en bois et, en réalité, copula avec Pasiphaé. Le Minotaure naquit peu de temps après, il avait le corps d’un homme et la tête d’un taureau. L’histoire du Minotaure est basée sur l’adoration des taureaux comme symboles de fertilité qui s’était largement répandue en Crète et ailleurs longtemps avant la période grecque (Dekkers, 1994 ; The Wild Animal Revue, 1991).

A l’époque classique, le ton des écrivains laisse peu de doute au fait que la bestialité était une occurrence largement commune de la vie de tous les jours (Niemoeller, 1946b). Un des romans les plus populaires de l’époque grecque qui trouve son prolongement dans la plus ancienne nouvelle de l’époque latine qui nous soit parvenue intégralement est l’œuvre du 2e siècle intitulée l’Âne d’or de Lucius Apuleius. Cette œuvre est longtemps restée censurée à cause de son langage pornographique et son contenu à caractère zoophile. Le héro avait été changé par magie en un âne, et le roman relate d’une manière amusante ce qui arriva aux différents propriétaires de l’âne du point de vue de l’animal (Ramsis, 1969).

Les actes de bestialité étaient également représentés sur la scène grecque (Masters, 1966), et les grecs à l’époque la plus haute de leur civilisation une approbation religieuse complète aux relations sexuelles avec des animaux (Davis, 1954). Au cours des bacchanales, fêtes religieuses données en l’honneur du dieu Bacchus, des actes de bestialité étaient réalisés par des individus ivres de vin et de stupre. Ces fêtes avaient lieu durant la nuit (Dubois-Desaulle, 1933). Le temple d’Aphrodite Parne, la déesse grecque de la copulation indécente, abritait de jolies femmes et des chiens sacrés. Waine (1968) suggère qu’il y a peu de doute sur la forme d’adoration à laquelle se livraient ces femmes. La ville de Corinthe eut un temple avec 10 000 prostitués des deux sexes et plusieurs centaines de chiens ! (Waine, 1968). Il est intéressant de noter que Bagley (1968) relate que les grecs regardaient les rapports sexuels avec des chiens comme une disgrâce. Bagley (1968) et Masters (1962) rapporte également que l’entière population de Sybarites (une ancienne ville grecque du sud de l’Italie détruite en 510 av. J.C.) étaient connus pour avoir des relations sexuelles avec les chiens.

Les grecs étaient notoirement connus pour la bestialité comme l’homosexualité (Rosenfeld, 1967). Ils ne punirent jamais personne pour avoir eu des relations avec un animal. Si quelqu’un voulait avoir des rapports sexuels avec un animal, c’était son affaire (Rosenberger, 1968). Les grecs croyaient également dans la puissance de la bestialité pour soigner les nymphomanes comme le firent les anciens égyptiens. Les nymphomanes étaient enfermées dans les temples d’Astarté (Anaitis), et recevaient un traitement similaire à celui donné dans le temple de Mendès (Masters, 1962). En outre, lors de la « retraite des dix mille » de nombreuses relations sexuelles d’homme avec des chèvres furent rapportées (Bagley, 1968).


--Chiron 8 mars 2009 à 11:37 (CET)