Faire découvrir la sexualité à un animal

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Ce sujet est un sujet majeur lorsqu'on parle de zoophilie.
Je sais qu'il est très peu, voir quasiment jamais abordé par les zoophiles eux même, mais c'est pour moi le premier sujet à mettre en avant lorsqu'on s'intéresse à la zoophilie.

Qui dit zoophile dit animaux et sexualité.

Pour les animaux, le sexe n'est pas quelque chose de tabou, ils n'ont aucune pudeur, s'ils ont envie de quelque chose, ils le font.
Je dis toujours que pour un animal, il n'y a pas de différence entre se nourrir ou avoir une relation sexuelle, contrairement aux êtres humains.

La création d'un nouveau besoin

Ce que je vais dire ici est quelque chose de générique, qui inclut la sexualité, mais je reviendrais un peu plus tard sur cet aspect en particulier.
Tous les êtres vivants ont une curiosité naturelle pour leur environnement.
Cet environnement est constitué de choses vivantes ou non.
Il y a d'abord une phase d'observation, ensuite une phase de test, et enfin une intégration de cet environnement dans la vie de cet être vivant.
A la suite de cette intégration, il peut y avoir soit un désintérêt, soit la création d'un nouveau besoin ou d'une nouvelle peur. Ce nouveau besoin ou cette nouvelle peur aura plusieurs degrés d'intensité, selon le caractère de l'individu (suivant son inhé et son acquis) et les caractéristiques de nouvel environnement.

La phase d'observation

Cheval ballon observation.gif

Cette phase met en jeu tous les sens.
La variation de l'environnement de l'individu peut être de plusieurs nature : un objet introduit dans son environnement, un nouveau son.
L'individu, animal ou humain, va utiliser la vue si c'est un objet observable, ou l'ouïe si c'est un changement sonore.
On est ici dans une observation passive: le cerveau va essayer de comprendre ce qu'il voit/entend.

Soit c'est un changement connu, et là les impacts sur l'individu seront prévisibles, soit il s'agit d'un changement inconnu, et là on va s'orienter vers la phase de tests.

Concrètement, voici quelques exemples de situations :

  • On insère une balle de tennis dans l'univers d'un chat
  • On insère un autre cheval dans le pré d'un cheval
  • Un chien entend un klaxonne de voiture sans pouvoir voir le véhicule qui a klaxonné
  • Un enfant qu'on place devant une télévision
  • Un adulte à qui on propose un plat qu'il n'avait jamais consommé auparavant (le cas d'un plat réalisé en trompe l'oeil est très intéressant)

L'adulte humain qui serait mis face à un nouveau plat (alimentation) qu'il ne connait pas devrait vous parler : il va commencer par le regarder, sans le toucher (la vue). Ensuite il va sentir ce plat (odorat). Enfin, il va passer à la phase d'interaction / tests.

Un cheval à qui on présente un gros ballon rouge aura la même façon de procéder : il va se figer, les oreilles levées, pour observer ce nouvel objet. Ensuite il va utiliser l'odorat, de loin. Une fois qu'il sera rassuré, il va s'approcher du ballon, le sentir sans le toucher.
Enfin, comme l'être humain, il va passer à la phase d'interaction, en s'approchant, et en poussant le ballon avec son nez. De cette interaction naitra une réaction, suivie d'une nouvelle phase de test, qui permettra d'avoir une idée de l'intégration de cet objet par le cheval (peur, amusement, neutre)

Un exemple qui illustre bien cette phase d'illustration avec le regard, l'ouïe et l'odorat. Un cheval voit pour la première fois un âne.
Contrairement à ce que la majorité des personnes peuvent penser, les chevaux ont peur de tout, et la première fois qu'ils voient un âne, il n'est pas rare qu'ils en aient peur.

La phase de test

La phase de test va permettre à l'individu de découvrir le changement.
Si le changement est un changement sonore, l'individu, après s'être figé et avoir écouté si le son se répétait, ou s'il y a possibilité de voir l'émission du son, il va probablement y avoir un test sonore en retour : l'individu va émettre un son, et attendre voir si son action génère une réaction.
C'est typiquement le cas d'un chien qui va aboyer parce qu'il y a une voiture qui klaxonne, ou un être humain, perdu dans les bois, qui entend un son inconnu, et qui va appeler "Hohé, y a quelqu'un ?" et qui va attendre la réponse.

Si c'est une variation physique, après la phase d'observation, il va y avoir une légère interaction, dans la très grande majorité des cas, l'individu va chercher à limiter cette interaction.
Ceci provient de l'instinct de survie lié à la sélection naturelle, qui a fait qu'au fil des siècles, les individus craintifs ont la plus grande chance de survit. Il existe bien sur des individus qui, naturellement (la part de l'inhé), n'auront pas peur, mais cette part reste minoritaire.

Cette interaction, pour un être humain, va très souvent se faire via un outil, comme un bâton, pour tenter de venir toucher l'objet non identifié.
A noter que, pour les être humain, l'observation par l'odorat n'existe quasiment plus, sauf si on parle de nourriture. Pour les animaux, il va s'agir de venir toucher l'objet soit avec son nez, soit avec un membre antérieur : le cheval va gratter avec son sabot, le chat peut utiliser sa patte, sans utiliser les griffes.

Le résultat de ce premier test, pour nous les êtres humain, est bien souvent source de joie, tant la réaction de certains individus peut nous surprendre : avec notre "intelligence supérieure" et nos "connaissances", nous avons une plus grande capacité à identifier les variations de notre environnement. Mais un animal qui découvre pour la première fois une variation dans son environnement est bien souvent drôle.

Voici un exemple de phase de test, que nous pouvons trouver drôle, avec des chevaux et un gros ballon :

Il y aura plusieurs phases de test, toutes entrecoupées de phase d'intégration.

La phase d'intégration

La phase d'intégration est ce moment où le résultat des tests est intégré par l'individu.
Il va utiliser de façon naturelle sa part d'inné et sa part d'acquis afin de comprendre le comportement de ce nouvel objet.
Une fois que l'individu pense maitriser cette variation dans son environnement, celle ci sera complètement intégrée à l'environnement existant.
Le résultat des intégrations dépendant de l'inné et de l'acquis de chaque individu, chaque individu aura sa propre réaction face au même changement d'environnement. Dans certains cas, en connaissant l'inné et l'acquis de chaque individu, on peut prévoir sa réaction, mais on est jamais sûr à 100%.
Il peut donc y avoir plusieurs façon d'intégrer cette variation :

Neutre

La variation dans l'environnement n'a eu aucune conséquence sur l'individu. Typiquement, une branche d'arbre qui tombe dans un pré où il y a un cheval, il va entendre du bruit, va voir la branche tomber, il va venir, regarder, sentir, et puis reprendre sa vie comme si rien était.
C'est le cas le plus rependu, par exemple un être humain marche dans la rue, il voit arriver un nouveau collègue de boulot, et dans la majorité des cas ce nouveau collègue va être intégré, sans rien changer à la vie de l'individu.

Négatif

La variation dans l'environnement a un impact qu'on qualifie de négatif sur l'individu.
Cela peut généré de la peur (suivant l'inné de l'individu, s'il est nativement peureux), du stress (suivant l'acquis de l'individu, si cette variation a déjà généré de la douleur par le passé, comme un passage chez le vétérinaire).
On peut par exemple détecter un animal maltraité en introduisant des variations de tests dans son environnement : on insère une certaine personne, on saisit un objet en particulier, on le déplace dans un certain endroit, etc ...

Positif

La variation dans l'environnement a un impact positif sur l'individu.
L'introduction d'un nouveau compagnon, d'un jouet, de nourriture... Tous ces changements, nous le savons de façon instinctive, vont être intégrés par l'individu et générer une réaction positive chez l'individu.
Voici un exemple d'intégration positive :

La mémoire

La phase d'intégration et la réaction générée chez l'individu va être mémorisée par l'individu.
Avec le reflexe pavlovien, l'individu sera ensuite capable de passer outre la phase de test et d'intégration, et être déjà dans un état neutre/positif/négatif rien qu'avec le bon stimuli.
C'est par exemple le cas du chien qui entre dans un état de joie intense au son du collier ou de la sonnette de porte.
C'est le cas du cheval qui commence à allonger le pas parce qu'il reconnait le chemin de retour à son pré.
C'est le cas de l'étalon qui a une érection parce qu'on le déplace vers le lieu de récolte / de saillie (forcément, on oublie pas le sujet du wiki et le pourquoi de cet article particulièrement).

La responsabilité

On l'a vu, la modification de l'environnement d'un être humain ou d'un animal a des conséquences sur l'individu.
Bien que ces conséquences soiet le plus souvent neutres, ils peuvent également être négatifs mais, c'est cet aspect qui nous intéresse ici, positif.

Afin de mieux comprendre les différentes parties ci dessous, on va laisser ici les animaux de côté pour se concentrer aux être humains, et surtout aux enfants (chez qui l'acquis est moindre que chez un adulte).

La recherche du plaisir

Lorsqu'un individu a compris qu'une situation génère une réaction positive chez lui, il va chercher à renouveler cette situation.
Plus la réaction est positive, plus la recherche va être intense.
Deux exemples qui devraient parler à tout le monde : les enfants et les smartphones, les enfants et les sucreries.
Tout le monde sait que les écrans des smartphones attirent les enfants et les hypnotisent.
De la même façon, tous les enfants (ou presque) adorent le Nutella et autres sucreries, mais nous savons les effets néfastes qu'ils ont sur leur santé. Il faut donc restreindre l'accès aux écrans (avec la règle des 3-6-9-12) et limiter l'apport en sucre et en gras chez les enfants (problème de diabète ou d'obésité dans le futur).


La frustration

La recherche de la réaction positive engendre, si la source de cette réaction n'est pas accessible, une frustration.
Cette frustration est d'autant plus prononcée que la réaction associée est positive.
Cette frustration peut même générer des états de dépression chez certains individus.
Encore une fois, l'exemple des ados privés de leur smartphone devrait parler à tout le monde.


Les conséquences

Chez les être humains, cette recherche peut être source d'addiction (tabac, alcool, ...).
Chez les enfants, la frustration peut être d'une telle intensité que les parents vont être face à des colères d'une violence incroyable si le smartphone est retiré de la vie de l'ado.
Chez les animaux, cette recherche peut être source de problèmes (agressivité, fugue, ...)


Le danger associé

La modification d'un environnement d'un individu, animal ou être humain, peut donc engendrer du plaisir, mais également de la frustration.
Si le danger chez un enfant qui veut du Nutella ou un smartphone est assez limité, il en va autrement chez certaine espèces animale.
Un cheval qui aurait été laissé au pré, chez qui on introduit un autre animal de compagnie (par exemple une chèvre), va passer par toutes les étapes décrites ci dessus. Au final, la présence de la chèvre, même si elle s'est accompagnée d'une peur au début chez le cheval, va vite être intégrée par le cheval. Et si vous laissez la chèvre assez longtemps avec le cheval, le jour où vous souhaiterez les séparer, ça sera très compliqué : l'un et autre vont chercher à se rejoindre, votre cheval va passer son temps les oreilles levées, à chercher la chèvre du regard et à l'appeler.
Il y a un risque pour le cavalier, les personnes autours, un risque pour les animaux eux même qui pourraient tenter de passer outre les clôtures, même électrifiées.

Cas pratique de la sexualité

On arrive au cas de la sexualité.

La plupart des animaux de compagnie que nous côtoyons ne sont pas familiers avec la sexualité.
La majorité des chevaux sont castrés (hongre). La majorité des chiennes et chiens sont stérilisés.

Hormis un faible pourcentage d'animaux destinés à la reproduction (élevage), les autres sont mis à l'écart de la sexualité.

L'introduction de la sexualité dans l'environnement d'un animal qui n'en avait pas conscience va, dans la grande majorité des cas, faire passer l'individu dans les phases d'observation, d'interaction, d'intégration et de frustration.
L'intégration de ce nouveau paramétré dans sa vie va modifier son comportement.
C'est pourquoi il faut faire extrêmement attention à ce que vous faites.

La sexualité provoque un plaisir intense

Chez la plupart des animaux, comme des êtres humains, la sexualité, à travers l'orgasme, est source de plaisir intense.
Voici un article qui vous en dira plus sur les conséquences bien connus de l'orgasme chez l'être humain : https://www.francetvinfo.fr/sante/sexo/l-orgasme-un-shoot-d-hormones-bon-pour-la-sante_2525525.html
Il en est évidement de même chez les animaux, même si notre société tarde à l'accepter, comme elle a tardé à accepter l'orgasme chez la femme.
Voici un lien vers une vidéo Facebook très intéressante, intitulée "Les animaux ont-ils des relations sexuelles par plaisir ?".
Comme expliqué plus haut, la frustration engendrée par la privation d'accès est proportionnelle au plaisir engendré.
Inutile donc de vous dire qu'un animal qui connait le plaisir provoqué par un orgasme peut être "pénible".

Les changements de comportement

Un animal à qui ont fait connaitre un plaisir sexuel va donc chercher à reproduire un orgasme. Certains individus vont se masturber, d'autres chercher à avoir un orgasme à l'aide de divers artifices.
Un animal peut intégrer le fait d'avoir un orgasme de différentes manières : avec un individu du sexe opposé, avec un objet type vagin artificiel, par la masturbation, ou avec un individu d'une autre espèce.
Les dauphins sont connus pour avoir des relations avec des individus d'autre espèce.
Comme les lions de mer, pour s'accouplent avec des pingouins.

Ces exemples sont évidement documentés par la sciences.

Ils illustrent parfaitement la recherche de l'orgasme, générateur de sensations agréables pour l'individu.
Le viol chez l'espèce humaine existe également, et n'est pas le propre des animaux. La frustration chez certaines personnes est telle qu'elles outrepassent les règles de la société pour accéder à l'objet de leur désir.

Le déclenchement du désir sexuel

L'intégration d'une nouvelle activité est associée à la définition d'un seuil d'excitation qui, lié au réflexe de Pavlov, va initier un changement de comportement avec la prise en compte du résultat à l'avance de la réalisation de cette activité.

Les différents stimuli qui entourent l'individu vont venir s'additionner, et une fois que le seuil de conscience sera dépassé, l'individu va se focaliser dessus, et son comportement va changer sur le court terme, jusqu'à ce que la conscience abandonne l'effet prévisible ou que l'effet positif recherché ait eu lieu.

Le plaisir sexuel fonctionnant de la même façon que les autres plaisir (jeu, balade, découverte, alimentation, faim, soif, etc), les stimuli, les seuils et le changement de comportement suivent donc les même principes.

Par exemple, pour un chien la modification du comportement liée à un état d'excitation sera la même pour aller en balade, pour manger une friandise, pour avoir un rapport sexuel (augmentation de la respiration, queue qui balance dans tous les sens, salivation, cours partout, etc).

Le changement de comportement chez les chevaux

Je commence ici par les chevaux, parce que ce sont des animaux qui ont un seuil d'excitation assez haut.
J'entends par là que l'apprentissage du plaisir sexuel est plus long chez cette espèce que chez les chiens par exemple.
Les stimuli doivent être assez élevés et rapprochés pour que le seuil soit dépassé et que le cheval commence à s'intéresser à une activité sexuelle.

Je n'ai pas croisé beaucoup de chevaux qui avaient associé la présence d'un être humain avec un plaisir sexuel.
Pour la simple raison que peu de chevaux ont accès à ce genre d'activité de façon régulière et cela a donc un impact sur l'intégration et le réflexe de Pavlov, ce qui rend la prévisibilité plus difficile pour un cheval que pour un chien.
Je parle bien ici de relation sexuelle avec un être humain comme nous l'entendons, parce que sinon la grande majorité des étalons qui sont masturbés et prélevés dans le monde de l'élevage associent rapidement la présence de la personne qui va les masturber (l'étalonnier) ou encore le lieu de récolte où se trouve le mannequin de récolte et le vagin artificiel avec un plaisir sexuel.
Ainsi, un étalon va commencer à avoir une érection dès lors que l'étalonnier le sort de son box pour aller dans la salle de prélèvement.

Pour les activités sexuelles qui nous intéressent ici, des stimuli artificiels sont presque toujours nécessaires pour atteindre le seuil d'intérêt sexuel d'un cheval, à travers la vision, l'ouïe et surtout l'odorat.
C'est la même façon utilisée que pour créer la routine de prélèvement des étalons dans l'élevage.

Concrètement, on mettra en contact un cheval avec une jument afin de lui faire atteindre d'intérêt, et une fois ce seuil atteint, le cheval s'intéressera à tout ce qui l'entoure pour assouvir son appétit sexuel, être humain y compris.

Voici un exemple d'un cheval qui n'a pas intégré autre chose que la présence d'une jument pour le plaisir sexuel.
C'est la répétition du rituel qui va permettre au cheval d'intégrer et de prévoir le plaisir sexuel à l'avance.

Une fois que l'individu aura intégré et identifié le rituel qui précède l'activité sexuelle, le seuil d'excitation sera atteinte de plus en plus rapidement.
Une fois que ce seuil sera atteint, son comportement sera modifié puisqu'il va tout faire pour obtenir le plaisir attendu.
Chaque individu étant différent, il sera plus ou moins canalisable / dangereux / imprévisible.

Un étalon de trait de 750kg qui a dépassé le seuil d'excitation peut se révéler être un véritable danger publique, tout comme un shetland de 200kg. Ils peuvent mordre, ruer, se cabrer...

Faire apprendre, de façon volontaire ou involontaire, une activité sexuel avec un cheval est une grande responsabilité. Surtout si ce n'est pas le votre !
Beaucoup de personne ont pratiqué ou pratiquent encore le "fence hoping", qui consiste à s'introduire dans un centre équestre ou un pré pour accéder à un cheval qui ne vous appartient pas.
Si vous mettez en place un rituel avec un étalon que vous ne connaissez pas, cela peut avoir des risques graves : l'étalon peut interpréter la présence d'un objet, d'une tenue d'une longe, d'un licol, avec une activité sexuelle, et se mettre en recherche de contact sexuel.
Bien que cet état est normalement facilement identifiable par le propriétaire de l'animal, cela peut entrainer un recadrage du cheval par son propriétaire (et on sait que tout le monde n'est pas tendre avec les entiers) ou un danger pour le propriétaire avec un cheval qui va chercher à le chevaucher.
Voici ce que ça peut donner dans la vraie vie :

Le changement de comportement chez les chiens

Si la découvert des plaisirs de la balade en forêt engendrera de la part d'un chien une envie de sortir régulière, la frustration n'aura que peut de conséquences, car elle est connue des êtres humains que vous côtoyez (vos proches, votre famille, etc).
Par contre, la frustration générée par la recherche du plaisir sexuel peut être problématique.
Un chien qui aurait découvert qu'il était possible de prendre du plaisir au travers une relation sexuelle avec un être humain cherchera à répéter l'expérience.
Vous serez responsable du changement de son comportement lié à cette découverte.
Vous allez non seulement générer du plaisir chez cet individu, mais également de la frustration.
Le chien aura une réponse à cette frustration, suivant son caractère.
Il va falloir qu'il apprenne à vivre avec, de la même façon qu'il aura appris à vivre avec la frustration liée à l'absence de nourriture.
Vous lui avez fait découvrir des nouvelles sensations via de nouveaux aliments, mais vous avez du lui faire comprendre qu'il devait quand même manger sa nourriture quotidienne, et que ce n'était pas possible de la remplacer par des friandises.
Le réflexe de Pavlov fait qu'il va anticiper les friandises ou la nourriture. Il va analyser votre comportement au quotidien, et il va associer l'accès à la nourriture avec divers évènements ou routines.
Dans la plupart des cas, vous n'aurez même pas conscience de ces routines, et vous vous demanderez "comment il savait que j'allais lui donner une friandise ?!".
Pourtant votre langage corporel, le lieu où vous stockez la nourriture, les friandises, si vous accéder à votre réfrigérateur en dehors des heures de repas, toutes ces choses que vous faites uniquement avant de lui donner à manger.

C'est la même chose pour l'accès au sexe. Vous devrez lui faire comprendre que c'est un accès qui n'est pas obligatoire.
Le chien devra apprendre à gérer sa frustration lié à cette privation. Certain chiens peuvent être très demandeur, harceler véritablement, voir être agressif en cas de refus de votre part.
Le chien identifiera également, comme pour la nourriture, la routine qui précédé un rapport sexuel.
C'est donc à vous de faire attention à cette routine, il faut que vous en soyez conscient, parce que vous pourrez vous retrouver dans des situations assez embarrassantes.
S'il n'y a aucun rituel, et que vous acceptez chaque fois que votre chien vous sollicite, il va y avoir un soucis le jour où vous recevrez du monde. Le comporte d'un chien en demande de sexe peut être problématique en société, les personnes ne comprenant pas ce comportement.
Il sera facile d'en rire, de dire que la chienne du voisin est en chaleur, etc...
Le plus simple est quand même de mettre en place un rituel : une heure, une pièce, un habit, une musique, un bruit...
Ne faites pas l'erreur de débutant qui consiste à juste se mettre à 4 pattes : le jour où vous aurez du monde à la maison et qu'un invité cherchera un objet tombé sous le canapé, ça sera une situation assez compliquée.

chez les cochons

A faire ...

Un comportement inadapté ?

Présentation

Les notions de "comportement inadapté" et "développement harmonieux" nous viennent de la docteur vétérinaire comportementaliste "Dominique Autier-Dérian".
Elles ont été présentées lors de la conférence mise en place par Animal Cross en septembre 2021, intitulée "Animaux en enfants : victimes des zoophiles".

Dominique Autier-Dérian

Dominique Autier-Dérian utilise un raisonnement facile à comprendre pour démontrer que la zoophilie, sous toutes ses formes (avec ou sans violences) doit être interdite. Vous pouvez voir son raisonnement dans son intégralité sur l'article dédié à cette partie de la conférence. Vous y trouverez une mindmap qui expose ses arguments.

Premier point pour cette vétérinaire, même s'il n'y a pas de violence, il y a toujours des conséquences psychologiques à plus ou moins long terme (mais pas à court terme).
Elle parle d'anxiété et d'agressivité exacerbée.

Second point, il existerait un "catalogue comportemental", qui regrouperait l'ensemble des comportements développés par les animaux au fil des années, suite à leur domestications et sélections génétiques. Dès lors, sortir de ce "catalogue" empêcherait ces individus animaux de comprendre ce qu'il se passe. Je la cite :

"Donc comme je les dis quoi qu'il en soit il y a des troubles de la communication parce que finalement avoir des relations sexuelles avec un animal, qu'elles soient ou non violente, c'est accorder des prérogatives à un animal qui ne ne les comprend pas."

Dominique Autié-Dérian

Effet de loupe

Dominique Autier-Dérian a complètement raison dans son analyse : faire découvrir la sexualité avec un être humain à un animal a des conséquences.
Elle a également raison lorsqu'elle explique qu'il n'y a pas forcément de conséquences à court terme, mais qu'à moyen ou long terme, cette pratique va avoir des conséquences comme une anxiété accrue et/ou une agressivité exacerbée.

Mais cette analyse est un effet de loup : comme je l'ai montré au début de cet article, TOUT changement apporté dans l'environnement d'un individu, à partir du moment où ce changement apporte du positif à l'individu en question, celui ci va chercher à recréer ce positif, avec la création d'une frustration, et donc, pour reprendre les termes de Dominique Autier-Dérian, d'une anxiété.
Si l'énergie déployée par l'individu pour accéder au retour positif n'est pas canalisé, alors il y a des fortes probabilités que son comportement deviennent agressif.

Dominique Autier-Dérian nous explique que l'explication réside dans l'évolution de l'espèce de l'individu, qui ne comporterait pas cette activité.
Elle a évidement tort.
Toute personne qui analyse un minimum l'influence d'une nouvelle activité chez un individu, de quelque espèce que ce soit, pourra s'apercevoir de cette état de fait.

Dominique Autier-Dérian limite sciemment ce changement de comportement à la seule sexualité.

Application à d'autres cas

On peut, en fait, appliquer son système de penser à d'autres cas, ce que je vais faire ici, afin de prouver cet effet de loupe biaise la réalité.

Friandises / Chevaux

Toutes les personnes qui côtoient des chevaux savent que le fait de donner des friandises à un cheval peut le rendre dangereux.
L'explication est simple : une friandise apporte un sentiment positif chez le cheval (consommation de sucre qui shoot le cerveau).
Le cheval va donc chercher à obtenir le plus souvent possible ce shoot cérébral. Il va donc "réclamer" sa friandise, et si on refuse, il va devenir anxieux, et pourra se montrer agressif pour l'obtenir.
A court terme, l'humain pourra trouver ça "rigolo" et laissera faire. Mais à moyen et long terme, ce cheval pourra développer une agressivité exacerbée, pouvant jusqu'à mettre en danger l'humain.
Ce cheval se montrera également très agressif envers les autres chevaux qui pourraient approcher la source de friandise, en cherchant à les repousser, violemment, avec des ruades, morsures.
Vous pourrez trouver un "guide" sur le sujet sur youtube : Comment gérer la friandise avec son cheval ? 🍭🥕
On retrouve dans cette vidéo la description que j'ai faite plus haut de l'apprentissage qui peut mener à l'agressivité : d'abord la curiosité "tiens, c'est quoi ? une carotte", et ensuite l'envie d'aller chercher la carotte, peut être de façon agressive "poussez le avec votre coude".

Il existe d'autres vidéos en français sur le même sujet :

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Si on applique le même canevas que Dominique Autier Dérian, on obtient le raisonnement suivant :
Le cheval est une espèce qui a été domestiquée. Le fait de donner du sucre aux chevaux ne fait parti de leur catalogue comportemental.
Donner des friandises à un cheval entraine, à moyen et/ou à long terme, de l'anxiété et une agressivité exarcerbée.
Dans certains cas, ce changement de comportement ne pourra pas être corrigé par des thérapies comportementales et devra être euthanasié.
Il faut donc interdire la vente de friandises dans les magasins d'équitation.

J'exagère pas lorsque je parle d'euthanasie, imaginez le cas d'un Percheron de 700kgs, avec une personne humaine agée qui donnerait comme ça des friandises au cheval sans le connaitre. Ce cheval, frustré, pourra décocher un coup de pied fatale à cette personne, et sera sans aucun doute euthanasié.

Gratouilles / Chevaux

Chevaux qui se grattent

On retrouve exactement les même mécaniques lorsqu'on "apprend" à un cheval qu'on peut le gratter. Cette activité apporte un sentiment positif chez le cheval. Les chevaux se grattent entre eux (voir image ci contre).
Je viens de trouver, pour rédiger cet article, ce site web], qui explique comment "gratter son cheval".
Ce site explique que faire des gratouilles à son cheval est sans risque, tout en expliquant les règles de base que chaque personne qui côtoie les chevaux savent (ou devraient savoir) :
"Scratching your itchy horse is safe and fun, but there are a few basic considerations to keep in mind."
"If your horse is too enthusiastic about scratching and throws their head or neck around as they rub into your scratching fingers, pause briefly and take a step back. Continue scratching when they’re standing more calmly. Your horse isn’t being rude or disrespectful; having an itch scratched just feels amazing! But it’s not safe for your horse to rub or push you around. Don’t punish your horse – just let them figure out that the best way to get you to keep scratching is be gentle with you."

C'est ici un rappel des règles de base, à savoir le renforcement positif et négatif : si le cheval est trop anxieux et vous bouscule pour être gratté, alors reculez vous et ne grattez plus (plus de gratouille => renforcement négatif). Dès qu'il est calme, reprenez la gratouille (calme => reprise de la gratouille => renforcement positif).

Autres cas / Chiens

On retrouve ces comportements dans bon nombres de cas.
Par exemple le cas classique du chien et du lit et/ou du canapé. Voici un article du site vetopedia.fr qui analyse cette situation et explique comment faire si ce cas se présente.
Il n'y a pas de solution unique, c'est pourquoi si vous vous intéressez à l'éducation canine, vous avez certainement entendu "faut pas le faire entrer dans la chambre" ou encore le célèbre "faut pas qu'il aille sur le canapé".

Les autres cas

Les autres cas, pour lesquels je ne m'étendrais pas plus ici parce que ça va de suite parler à tout le monde, c'est le cas d'animaux "éduqués/dressés" pour certaines tâches qui, mis entre les mains d'une personne qui ne le maitrise pas, sera dangereux.
On retrouve par exemple les chevaux de cascade, les chevaux de haute école, les chiens de défense, etc...
Il me semble évident qu'on ne laissera pas un rottweiler ou un malinois éduqué pour l'attaque avec un enfant de 2 ans...

Conclusions

Tous ces exemples se basent sur la même mécanique : apprentissage d'un geste qui apporte quelque chose de bien, et qui génère donc de l'inconfort, de l'anxiété et plus tard de l'agressivité si ce caractère n'est pas canalisé.

Ne pas faire découvrir pour limiter les frustrations ?

Vous vous doutez bien que je ne vais pas vous dire "oui" ou "non".
Le propre de la philosophie, c'est d'apporter des pistes de réflexion sans avoir une réponse tranchée.

Avec les points de vue et les arguments présentés plus haut, chacun trouvera à dire "oui", "oui mais" ou encore "non".

Pour le cas spécifique des activités sexuelles avec les animaux, il ne faut pas les dissocier du schéma classique d'apprentissage et de gestion de la frustration par l'animal.
Ce n'est pas plus dangereux d'apprendre à un cheval qu'il peut prendre du plaisir avec une friandise que de lui apprendre qu'il peut prendre du plaisir avec un vagin artificiel.

Dans tous les cas, il y a une phase d'apprentissage et de canalisation de l'énergie et de la frustration.

On trouvera toujours des personnes, comme le Dc vétérinaire Dominique Autier-Dérian pour ne parler que d'un cas en particulier, et construire une argumentation autours.
Vous avez le même principe avec le chien à qui on refuse de monter sur le lit ou le canapé, ou les personnes qui disent qu'il ne faut pas donner à manger à un chien à table.

Tout est question d'éducation. Et encore, qu'on parle d'éducation ou de dressage, selon qu'on parle d'une activité rependue ou de la sexualité, certaines personnes vont dire "ils dressent leur chien à avoir des relations sexuelles".
Comme si la simple utilisation de ce vocabulaire, dans ce contexte là, se passait d'explications.

C'est à chacun de trouver la réponse à cette question, selon les compétences de la personne, de la personnalité innée de l'animal (son énergie, sa vigueur, sa patience, etc) et, bien sur, le contexte.

Il sera plus difficile de canaliser un chien avec qui on veut partager des relations sexuelles si il y a d'autres personnes dans la zone géographique (cas d'un chien dans une famille) qu'un cheval qui n'est pas travaillé et reste au pré avec les siens.

De façon générale, je décourage toute forme d'activité sexuelle avec des animaux qui seraient laissés seuls avec d'autres personnes, encore plus s'il s'agit d'enfants.

Il faut, pour chaque situation, faire la balance entre, d'un côté, ce que ça apporte au couple (vous/votre animal) en positif, et ce que ça apporte en négatif.
Le but n'est pas d'avoir un animal qui soit demandeur en permanence et que la frustration soit trop importante de sorte que ça nuise à son confort de vie.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à m'envoyer un email : mailto:[email protected]