Blog/2023-11-10

De AnimalZooFrance
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De la barbarie devant la cours d'assise de Grenoble

Aujourd'hui, je me sens obligé de prendre la parole.

Il y a en ce moment un procès à la cours d'assise de Grenoble[1].
Une personne y est jugée pour des actes terrifiants, sur des personnes et sur des animaux.
Ce n'est pas la première fois qu'on voit des cas de zoophilie mêlés de pédophilie, surtout dans le stockage d'images ou de vidéos.
Viol sur concubine, sadisme sur animaux, je crois que la panoplie est assez complète dans le cas présent.

Si je me sens obligé d'en parler aujourd'hui, c'est évidement pour condamner publiquement cette personne.
Nous sommes dans une période où il faut condamner tout ce qui est condamnable, donc oui, je condamne sans hésitation.

Mais ce qui me pose problème dans cette histoire, c'est que cette personne était dans la communauté zoophile française.
Je ne l'ai pas connue personnellement, mais une connaissance d'une connaissance l'avait rencontré, ce gars, ce fou dangereux, ce zoosadique, ce pédophile, ce violeur. Les mots me manquent pour qualifier cette personne avec tout ce que j'en lis chaque jour depuis presque une semaine.

Animal Cross a déjà sauté sur l'occasion dans sa dernière newsletter :

2023-11-10 newsletter animal-cross.png


Mais ce n'est pas pour cela que je souhaitais réagir à cette actualité.

Peu importe les personnes qui sont pédophiles, zoosadiques, racistes, violeurs, tueurs en série...
Ces personnes ne m'enlèveront pas ce que je suis.
Et je ne fais pas parti de ces personnes là.

Comme je le dis souvent : je fais parti d'une minorité au sein d'une minorité. Cette notion a d'ailleurs été reprise par la célèbre "Revue Semestrielle de Droit Animalier" dans son édition du second semestre 2021[2] :

2023-11-10 extrait rdsa 1-2022.png

Il m'a fallu du temps pour le comprendre, et je l'ai compris lors des débats durant l'élaboration de la loi de 2021 qui interdit toute forme de zoophilie : oui il y a des choses à combattre, ce genre de cas est l'exemple criant.
Mais non, tout n'est pas à interdire, ma façon de vivre ne l'est pas, notamment.

C'est donc par tous les moyens qu'il faut lutter contre la loi courante, même si cela doit avoir pour conséquence de censurer la loi actuelle et de ne plus pouvoir temporairement condamner les personnes les plus violentes de notre société. : ce n'est pas faute d'avoir alerté les personnes compétentes que la nouvelle loi était mal faite, tout comme l'ancienne, qui réprimait les sévices de nature sexuelle (je ne suis d'ailleurs pas le seul à le penser[3][4]).
Députés, sénateurs, personnes de la protection animale. Toutes les personnes qui pouvaient avoir une influence sur cette nouvelle loi ont été contactées. Les réponses allaient de l'ignorance aux menaces en passant par les menaces.
Je n'ai pas à payer le prix pour des incapables et des ignorants.

Le jour viendra où une personne déposera un recours contre la nouvelle loi, et la fera censurer. Ce n'est qu'une question de temps.

Oui, il y a des salauds. Oui il y a des personnes qui méritent d'être en prison jusqu'à la fin de leurs jours.
Je ne fais pas parti de ces gens là.

Je ne connaissais pas personnellement cette personne qui comparait actuellement devant les assises de Grenoble. Mais j'aurais pu la connaitre. J'avais même surement échangé avec elle, étant donné qu'elle était présente sur l'ancien forum français zoolibre.
Mais le fait que j'ai peut être côtoyé, sans le savoir, des terroristes, des sadiques, des pédophiles, ne fait pas de moi une personne mauvaise.
Plus le temps passe, et plus je me fais à l'idée qu'une ou plusieurs personnes que je côtoie régulièrement sont peut être terroristes, zoo-sadiques, pédophiles. Peut être qu'un jour, je verrais leur nom dans le journal et je me dirais "encore une balle dans le revolver des associations de protection animale".

Alors oui, je ne parle pas ici des victimes: enfants, hommes, femmes battues, violées, animaux. Non pas que je n'y pense pas, dans ce genre de cas mes pensées vont immédiatement vers les victimes.
Mais je voulais ici mettre l'accent sur le fait que j'essaie de me frayer un chemin parmi un champs de bataille, avec des obus qui tombent ci ou là, des mines qui emmènent parfois de vieux camarades avec qui j'ai partagé un bout de chemin, plus ou moins long. Parfois un snipper au loin fait mouche. Mais j'essaie d'avancer, encore et toujours. J'avance depuis plus de 20 ans dans ce champs de bataille, et je pense continuer encore longtemps, peu importe les brigands, les délinquants, les criminels qui m'accompagnent pour un bout de chemin, je suis ma voie que je sais vertueuse et je ne suis pas responsable des actes des autres.